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L’opposant, Mohamed Daoud intercepte deux individus qui le suivaient en voiture.

 

L’ancien ministre de l’Intérieur des Comores, Mohamed Daoud, mieux connu sous le nom de « Kiki », a récemment fait face à une situation inquiétante qui souligne les tensions politiques croissantes dans le pays à l’approche de l’investiture  présidentielle du 27 mai 2024. M. Daoud, qui était parmis un des candidats à la présidence de janvier 2024 aux Comores et fervent opposant du régime actuel dirigé par le président Azali, a surpris deux individus qui le surveillaient depuis leur véhicule. L’incident s’est produit juste après la prière du soir, moment choisi par M. Daoud pour confronter ces deux personnes.

L’opposant a observé ces individus le suivant tout au long de la journée. Lors de la confrontation, l’un des surveillants a pris la fuite tandis que le chauffeur a été retenu sur place. L’examen rapide de la voiture a révélé que Daoud était non seulement photographié mais également filmé depuis plusieurs jours. Selon le chauffeur capturé, qui a ensuite admis travailler pour un ministère, ces actions étaient commanditées. Mohamed Daoud a promis de révéler ultérieurement l’identité du ministère impliqué.

Cet événement a eu lieu en public, et les résidents locaux, du quartier de toping à Moroni, dont certains ont affirmé avoir été témoins de la présence intriguante de la voiture des deux individus dans le quartier durant les dernières jours,ont exprimé leur consternation face à ces méthodes jugées criminelles et inédites aux Comores. L’ancien ministre accuse le gouvernement de recourir à des tactiques déshonorantes et de nourrir des intentions malveillantes, particulièrement dans le contexte d’une réélection contestée du président Azali.

La tension a monté lorsque la foule a refusé d’envoyer le chauffeur aux autorités, insistant pour l’interroger eux-mêmes avant toute intervention officielle. Finalement, sous la pression de M. Daoud, les autorités ont été appelées pour prendre en charge le suspect.

L’approche de l’investiture du président Azali, objet de vives contestations, semble exacerber la méfiance et les craintes de sabotage par l’opposition. Cet incident pourrait bien être un indicateur des stratégies de surveillance accrues employées par le régime contre ses adversaires, exacerbant ainsi les divisions politiques à un moment critique pour la démocratie comorienne.

ANTUF Chaharane

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