
Les Comores traversent une crise énergétique sans précédent. Depuis plusieurs mois, les délestages incessants paralysent le pays, plongeant la population dans l’exaspération et menaçant l’économie. À Moroni comme dans les villages, les journées se suivent et se ressemblent : sans électricité.
La colère gronde sur les réseaux sociaux, où citoyens et commerçants expriment leur frustration. Pour les petites entreprises, la situation devient critique. La production nationale chute, le chômage risque d’augmenter et les investisseurs étrangers hésitent. « Si cette récession perdure, elle aboutira forcément à une crise économique », alerte un économiste, appelant l’État à instaurer un fonds de soutien pour les secteurs les plus fragilisés.
Les conséquences sont déjà visibles. Maman Walid, commerçante de jus naturels à Moroni, voit son activité menacée. « Sans électricité, je dois jeter mes produits. Pourtant, la facture Sonelec, elle, reste la même », déplore-t-elle.
Le secteur financier est également impacté. « Nous sommes obligés de louer des groupes électrogènes pour continuer nos opérations », confie un employé d’une agence de transfert d’argent.
Si les coupures d’électricité sont récurrentes aux Comores, elles atteignent aujourd’hui un niveau critique. En cause, un manque d’entretien des groupes électrogènes. Face à l’urgence, le gouvernement prévoit l’achat de nouveaux équipements avant le ramadan. Pourtant, malgré des investissements massifs depuis 2016, l’offre énergétique demeure insuffisante.
IBM
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