Un drame conjugal a viré au meurtre à Mahajanga, la semaine dernière, plongeant la communauté comorienne dans la stupeur. L’affaire, qui a débuté par la découverte macabre du corps sans vie d’Ahmed Soultoine Abdereman, 70 ans, à son domicile du quartier Grand-Pavois, vient de connaître un tournant décisif.
Les enquêteurs ont rapidement orienté leurs soupçons vers l’entourage de la victime. L’après-midi du 26 août, soit quelques heures après la découverte du corps par sa femme de ménage, les gendarmes de la brigade aéroportuaire ont interpellé le mari de cette dernière. Les premières constatations médicales avaient révélé de profondes blessures à la tête infligées à l’aide d’une hache ou d’une machette.
Selon les autorités locales, c’est la jalousie maladive de l’homme envers son épouse, récemment embauchée par le défunt, qui a motivé ce passage à l’acte d’une extrême violence. Persuadé que sa femme entretenait une liaison avec son patron, le suspect multipliait depuis plusieurs mois les visites au domicile de l’employeur, se montrant de plus en plus agressif. Des témoins rapportent même des altercations répétées avec sa conjointe et avec le retraité.
Le 26 août au matin, profitant de l’absence de témoins, il s’est introduit dans la maison d’Ahmed Soultoine. La victime, alertée, aurait tenté de signaler la présence de l’intrus en sifflant pour alerter le voisinage. Mais le suspect l’a brutalement mis au sol avant de le frapper à mort.
Lors de son interrogatoire, l’homme a reconnu les faits, expliquant avoir agi sous l’emprise d’une jalousie incontrôlable, sans preuve réelle d’une relation adultérine. Il devrait être présenté devant le parquet du tribunal de Mahajanga au terme de sa garde à vue.
IBM


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