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Un bateau battant pavillon comorien rempli d’armes a été arrêté

Le 19 juillet dernier, le Sea World, un cargo de 80 mètres battant pavillon comorien, a été intercepté par la marine du Puntland au large de Bareeda, dans le golfe d’Aden. À son bord : une cargaison d’équipements militaires en provenance de Turquie. Officiellement, cette livraison était destinée au centre d’entraînement Turksom à Mogadiscio, dans le cadre de la coopération militaire entre la Turquie et la Somalie. Mais cet incident soulève un autre problème, bien plus profond : l’usage abusif du pavillon comorien par des navires qui ne devraient jamais l’arborer.

Car il faut le dire : le gouvernement comorien a transformé l’attribution de son pavillon en véritable business, offrant à des armateurs étrangers la possibilité d’en obtenir l’usage contre paiement, sans réel contrôle, sans exigence stricte, et sans considération pour les implications sécuritaires.

Ce n’est pas la première fois qu’un navire battant pavillon comorien est impliqué dans des activités suspectes. Le Sea World n’est qu’un nom de plus sur une longue liste. Cette permissivité transforme les Comores en un État complice, ou à tout le moins négligent, dans des trafics où se mêlent parfois armes, migrants ou substances illicites.

Le pavillon national, symbole de souveraineté, est ici réduit à un outil de complaisance. L’État comorien permet ainsi à des navires étrangers de naviguer sous sa bannière sans vérification rigoureuse, sans enquête sur les propriétaires, les destinations, ni les cargaisons. Résultat : des embarcations douteuses circulent dans des zones hautement sensibles, contribuant à la déstabilisation régionale.

Dans l’affaire du Sea World, les accusations sont graves. Tandis que Mogadiscio parle de coopération légitime et dénonce un acte de piraterie de la part du Puntland, ce dernier affirme que le navire représentait une menace sécuritaire, qu’il a stationné deux jours au large sans autorisation, et que l’armement pouvait tomber entre les mains de groupes affiliés à l’État islamique.

Comment le gouvernement comorien peut-il ignorer de telles conséquences ? En autorisant aveuglément l’usage de son pavillon, l’Union des Comores prête indirectement sa caution à des opérations risquées, voire dangereuses. Elle expose sa propre réputation, compromet sa crédibilité diplomatique et se rend complice de tensions dans des zones géopolitiques explosives.

IBM

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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