Yhoulam Athoumani, un avocat d’Azali, est interdit de tenir une conférence à Iconi
Les jeunes Iconi n’en démordent pas après la mort tragique de Gazon par une balle de la gendarmerie nationale, à la fin de l’année dernière, pour une affaire plus que banale. Ils ont d’abord empêché la tenue d’un quelconque meeting électoral notamment de la Mouvance dans la localité avant de boycotter massivement le double scrutin du 24 mars (quoique les urnes étaient pleines de bulletins avant même l’ouverture des bureaux, phénomène constatée dans l’ensemble du territoire national).
D’aucun croyaient que la situation était redevenue normale. Que nenni. Les jeunes d’Iconi n’ont ni oublié ni pardonné la disparition de l’entraîneur de leur équipe de basket avant qu’une enquête sérieuse ne soit menée et des sanctions prises au niveau des gendarmes auteurs de ce qui s’apparente à un homicide volontaire.
La décision de Yhoulam Athoumani, un des soutiens Facebook les plus visibles d’Azali Assoumani, de tenir une conférence débat à Iconi pour redorer le blason du bourreau de Hamada Gazon, ne passe pas chez les jeunes. Comme un seul homme ils se sont dressé contre cette conférence. Advienne que pourra, disent-ils. « Que des gens empêchent les autres de s’exprimer, c’est cela la dictature », réagit Yhoulam Athoumani, qui avait prévu comme thème « Notre président n’est pas un dictateur. Pourquoi ? ».
Le regret de Yhoulam face à la décision des jeunes de son village est un joli pied de nez à l’idéologie qu’il défend. Une révélation même. Avoir le courage de dire qu’empêcher les autres de s’exprimer « c’est cela la dictature », ne peut que confirmer la tartufferie de nos intellectuels. Combien de personnes sont persécutées par le régime d’Azali, gazées par le régime d’Azali, tuées par le régime d’Azali, jetées en prison par régime d’Azali, pour s’être ou avoir voulu s’exprimer ?
Où que nous soyons, ici, là-bas ou ailleurs le cri doit être le même:
« Pas de liberté aux ennemis de la liberté ».
Que ce faux juriste zélé aille jouer sa pièce de théâtre devant le gourou de beit salam et sa cours.
Ce geste des jeunes d’Iconi est admirable.
Ceux sont des biens Karibagwe…