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Tensions post-électorales: les fidèles désertent la mosquée de Moroni en présence du président Azali.

 

Suite aux récentes élections controversées aux Comores, la tension politique s’est intensifiée, culminant avec l’apparition du Président Azali pour la prière du vendredi à la mosquée principale de Moroni.Dans un contexte marqué par la controverse suite à la récente décision de la Cour Suprême sur les élections, le Président Azali a effectué une apparition publique lors de la prière du vendredi à la mosquée de la capitale, Moroni. Cette visite intervient dans un climat d’insurrection et de violences post-électorales, soulignant les profondes divisions au sein de la société comorienne.Selon des vidéos diffusées sur Internet et des témoignages recueillis, la présence du président à la mosquée n’a pas été bien accueillie par les fidèles de Moroni, qui ont manifesté leur mécontentement de manière silencieuse. Ce phénomène de contestation n’est pas nouveau, rappelant des incidents similaires durant la campagne électorale où certains fidèles avaient choisi de quitter les mosquées lors des visites du candidat. Cette visite a été marquée par une absence remarquée des fidèles, qui ont choisi de déserté la mosquée en signe de protestation contre la présence du président. Cette action de contestation silencieuse révèle la profondeur des divisions au sein de la population, exacerbées par les violences et l’insurrection post-électorales.

Cette événement est une autre déconvenue pour le pouvoir en place, qui fait suite à l’échec de l’organisation d’une cérémonie pour célébrer leur victoire électorale la semaine dernière. Cet événement a été un échec retentissant, largement boycotté par les habitants de Moroni, et en particulier ceux de la Médina. Ce boycott souligne le fossé croissant entre la mouvance au pouvoir et une partie significative de la population, qui remet en question la légitimité de leur victoire.Dans ce climat de défiance, l’opposition continue de revendiquer des élections transparentes et justes, un appel qui trouve un écho dans les actions de contestation observées tant dans les lieux de culte que dans l’espace public. Mohamed Daoud Kiki, figure de l’opposition, a exprimé sa volonté de se confronter directement au président, rejetant la médiation de figures telles que le directeur de campagne, en faveur d’un dialogue plus direct et ouvert.

Ces événements témoignent de la nécessité urgente d’un dialogue inclusif et de réformes démocratiques pour apaiser les tensions et reconstruire la confiance au sein de la société comorienne. La quête d’une démocratie solide aux Comores demeure entravée par ces divisions, appelant à une réflexion profonde sur les voies de la réconciliation nationale et du respect mutuel.

ANTUF Chaharane 

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