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Sur 10 mineurs victimes de viol à Mohéli, 7 sont des garçons

Après la sensibilisation sur les violences basées sur le genre par la direction nationale de la protection du genre et celle de la promotion de la santé, vendredi 27 aout, la commissaire nationale à la protection sociale et la promotion du genre a pris dès lundi dernierle bâton du pèlerin pour la protection des mineurs. Et ce, en partenariat avec le Croissant rouge comorien, le service d’écoute et tous les organes en charge de la protection des mineurs.

Le Commissariat au genre, le service d’écoute, le Croissant rouge ainsi que tous les organes en charge de la protection des mineurs ont été réunis lundi dernier pour plancher sur les violences faites aux enfants ici à Mohéli. Tous les facteurs augmentant le nombre des violences chez les mineurs sont soulevés dans cette réunion d’échange. Selon madame la commissaire au genre, sur 10 cas de viols enregistrés Mohéli en un trimestre, 7 sont des garçons de moins de 10 ans. Ces viols, selon Mariama Ahamada M’sa, la commissaire, sont dus à une négligence parentale causée par plusieurs facteurs dont une très grande faille d’une éducation familiale. « Même si l’Etat a une part de responsabilité mais l’insuffisance de surveillance familiale est la base de tous ces crimes bien que certaines personnes n’admettront pas cette vérité », indique-elle.

Dans les autres îles, selon une enquête réalisée par le commissariat, ce sont plutôt les filles qui sont les plus agressées sexuellement. « Heureusement que les services chargés de la prise en charge de ces mineurs effectuent correctement leur travail. Toutefois, cela ne suffit pas », reconnait-elle. Cette réunion d’échange était l’occasion pour se sensibiliser et sensibiliser toutes les parties prenantes sur l’utilisation du nouveau code pénal sur les agressions des mineurs, une des décisions prises par le gouvernement pour éradiquer ce fléau dans le pays.

Sensibiliser les associations villageoises sur l’utilisation du code pénal est un point de plus, selon les organisateurs de la rencontre, pour ce combat de longue halène. « Les associations villageoises sont les premiers soldats dans cette guerre. Les prédateurs sexuels considérés comme nos ennemies devront être surveillés de près », dit-on. Ces bénévoles ont la charge de signaler auprès des organes menant cette lutte tout comportement suspect chez un individu non identifié.

Pour éclaircir ce nouveau code pénal, la commissaire au genre a convié les responsables de la justice dans cette réunion pour mieux informer les parties prenantes. Une manière de conscientiser les habitants sur l’application de ce nouveau code pénal conçu pour espérer endiguer le phénomène.

Riwad / LGDC

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