Récemment, un forage réussi a été réalisé dans la région de Hambu aux Comores, suscitant une inauguration officielle par le ministre de l’Agriculture et d’autres autorités, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Cette avancée, bien qu’importante, soulève des réflexions sur l’indépendance des Comores en matière de développement, comme évoqué dans le livre « Ufwakuzi 2.0 » . L’auteur y critique la dépendance du pays envers les organismes internationaux pour la réalisation de projets de développement. Les autorités ne sont à l’origine de presque aucune initiative mais surfe sur la vague des réalisations des organisations non gouvernementales.
Dans neuf mois, les localités de Mdjwaezi, Dzahadju, Hetsa, Mbambani et Singani bénéficieront d’une source d’eau potable. Lors de la cérémonie de lundi dernier à Mdjwaezi ya Hambu, Houmed M’saidie, ministre de l’Agriculture, a salué l’équipe du projet Fonds Vert-PNUD tout en soulignant que le « travail le plus difficile commence maintenant ». Il a réitéré l’engagement du gouvernement à augmenter l’accès à l’eau potable à 60% de la population d’ici 2027.
La direction de la Sonede a annoncé une période de travail de neuf mois post-essai pour acheminer l’eau aux localités concernées. Snehal Soneji, représentant du PNUD aux Comores, a mis en avant la collaboration entre le gouvernement comorien, le Fonds Vert pour le Climat, le PNUD et la Chine sur ce projet, visant à fournir de l’eau potable à 17 348 personnes dans la région.
Toutefois, la route vers un accès universel à l’eau reste semée d’embûches, nécessitant une action gouvernementale plus proactive et moins de dépendance envers les aides extérieures.
Antuf chaharane
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