Le syndicat national des commerçants nie catégoriquement avoir rejoint le mouvement Mabedja qui lutte contre la vie chère. Dans un point-presse organisé hier dans la journée, des ténors du Synaco affirment que le communiqué qui leur est prêté est un « faux ».
Le 30 aout, au moyen d’un communiqué qui a fuité avant la date de publication planifiée, le syndicat des commerçants disait « soutenir avec fierté l’initiative de la marche pacifique du mouvement Mabedja ». Le mouvement citoyen issu de la diaspora a en effet appelé à une marche pacifique à Moroni les 3, 4 et 5 septembre prochains à Moroni, pour les droits fondamentaux du citoyen comorien. « Nous, syndicat national des commençants, observons attentivement les évènements de lutte contre la vie chère. Nous ne pouvons pas rester inaudibles à cet élan », faisait savoir le document dont l’authenticité a été vérifiée par La Gazette des Comores qui en a fait la une, dans son journal du lendemain.
Mais la situation semble changer au gré du temps qui passe. Dans un point-presse tenu au restaurant Le Select hier mercredi dans la journée, des ténors du Syndicat des commerçants ont assuré que le document qui a fait l’effet d’une bombe était « un faux ». « Ce communiqué n’émane ni des responsables, ni des adhérents. C’est un faux communiqué qui émane des réseaux sociaux », devait déclarer Mohamed Mouigni Daho, ancien président du Synaco siégeant actuellement à la Chambre de commerce de Ngazidja.
L’intervenant qui jure par tous les saints que le document n’est pas authentique, fait pourtant partie du groupe WhatsApp « Synaco 2020 » où le communiqué final a été soumis le 30 aout à 12h02 par Abdou Boina, une autre figure du syndicat, assurant l’intérim de la présidence du Synaco. Le fil de discussion ne montre aucune objection. S’agirait-il donc d’un revirement des positions d’une partie des dirigeants du Synaco, après l’écho provoqué par la diffusion précipité du communiqué par crainte d’une éventuelle récupération politique du mouvement ? Seul l’avenir nous le dira. Nous y reviendrons…
Andjouza Abouheir / LGDC
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