Saïd Ali Ibouroi, mieux connu sous le nom de John Baloz, est un jeune militant comorien qui subit une pression accrue depuis qu’il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Ibouroi, réputé pour son activisme et son journalisme engagé, est devenu une cible pour l’actuel régime dictatorial qui semble peu tolérant à l’égard des candidatures indépendantes.
La tension a atteint son paroxysme lorsque Ibouroi a tenté d’organiser une conférence de presse le 6 mai 2023 pour officialiser sa candidature. Celle-ci a été abruptement interrompue par une intervention de la gendarmerie, qui a invoqué une « manifestation politique non autorisée » pour justifier l’arrêt de l’événement. Ce dernier devait se tenir dans un hôtel privé, habitué à accueillir de tels rassemblements politiques.
Après une brève détention, Ibouroi a été libéré, mais la dictature a trouvé une autre voie pour maintenir la pression sur lui. Il a été mis sous contrôle judiciaire pour diffamation suite à une déclaration qu’il avait faite un mois auparavant, critiquant l’inaction des pompiers lors d’un incident tragique qui a entraîné la mort d’une femme.
« Je suis sous surveillance judiciaire, je dois obtenir l’autorisation d’un juge pour me rendre à Moroni, et je dois me présenter tous les quinze jours. Cependant, la lutte se poursuit, » a-t-il déclaré.
Les événements entourant la candidature d’Ibouroi soulèvent des questions graves sur la liberté d’expression aux Comores. Avec un régime de plus en plus répressif, la situation d’Ibouroi illustre le défi que représente le simple fait de faire entendre sa voix. Alors que le militant continue de lutter pour faire valoir ses droits, le pays et le monde entier observent de près l’évolution de cette situation préoccupante.
ANTUF chaharane
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