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Sous la pression de leurs villages, les responsables deviennent corrompus

 

La corruption politique aux Comores est un phénomène complexe, profondément enraciné dans les facteurs socio-culturels du pays. Elle est souvent le résultat de mécanismes culturels, tels que le favoritisme, qui ont évolué au fil du temps. Les populations exercent une pression sur les responsables politiques et administratifs pour favoriser les personnes issues du même village ou de la même ville. Cette pratique transforme l’appareil étatique en un gâteau que se partagent les ressortissants de différents villages.

Cependant, il est essentiel de noter que ce n’est pas l’ensemble des ressortissants d’un village qui bénéficient de ces faveurs, mais seulement quelques-uns. Malgré cela, l’orgueil d’appartenance à un village pousse les autres membres à se vanter lorsque deux ou trois personnes de leur communauté occupent des fonctions importantes au sein de l’État. Ceux qui n’adhèrent pas à cette pratique sont souvent ostracisés et considérés comme maudits.

Durant les élections, cette mentalité influence grandement le comportement des électeurs. La majorité des Comoriens votent en fonction des directives d’une personnalité influente de leur communauté occupant un poste clé au sein de l’État. Cette mentalité, presque sacrée, est particulièrement prégnante à la Grande Comores, où l’appartenance à une ville ou à un village structure profondément l’identité d’un individu.

La corruption des élites n’est que la pointe de l’iceberg. Pour éradiquer ce fléau, il est impératif de s’attaquer d’abord aux mentalités qui engendrent la corruption. Il est temps de reconnaître que les véritables victimes de cette situation sont les populations elles-mêmes. Leur ignorance est souvent la principale cause de leur souffrance. Plutôt que de blâmer les forces extérieures, il est essentiel de prendre conscience de cette réalité et d’agir en conséquence.

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ANTUF chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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