Deux responsables de la mutuelle de santé Unono Mwema, Sambaouma Nassur (président) et Abdoul-Madjid Imam (gestionnaire), ont été licenciés pour faute grave par la direction générale de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec). Une décision unilatérale qui suscite la controverse au sein des deux entreprises publiques concernées, Sonelec et Sonede, membres fondatrices de la mutuelle.
Dans les lettres de licenciement datées du 4 mars, la Sonelec évoque un détournement présumé de 21 millions de francs comoriens et une dette de 8,3 millions. Appuyant sa décision sur le code pénal comorien et son règlement intérieur, l’entreprise affirme que les deux agents n’ont pas su justifier les écarts entre les justificatifs fournis et les relevés bancaires. Le directeur général, Soilahouddine Moumini, confirme leur passage en conseil de discipline, bien que les intéressés assurent ne jamais y avoir été convoqués.
La Sonede, quant à elle, conteste fermement cette décision. Dans une correspondance officielle, elle juge cette mesure non conforme aux statuts de la mutuelle. Elle rappelle que seules l’assemblée générale ou le conseil d’administration sont habilités à suspendre ou radier des membres du bureau exécutif. « Nous continuerons à collaborer avec le bureau existant jusqu’à ce qu’une décision conjointe soit prise », écrit-elle.
IBM
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