
Les résultats du baccalauréat 2025 ont été rendus publics mercredi 30 juillet, confirmant une fois encore un constat préoccupant : le taux d’admission au premier groupe reste dramatiquement bas. Moins de 20 % des candidats ont réussi leur bac du premier coup. Sur 13 494 candidats, seuls 2 360 ont été admis d’emblée, tandis que 3 402 passeront les épreuves du second groupe, et près de 7 732 devront tout simplement retenter leur chance l’an prochain.Derrière ces chiffres alarmants se cache une réalité devenue presque banale, mais qui continue de choquer : le système semble incapable d’assurer une réussite minimale au niveau national, malgré les alertes et les réformes annoncées année après année.
Détail des résultats par île :
Ngazidja : 1 090 admis directs, soit 17,80 %, une très légère hausse par rapport à l’année précédente.
Ndzuani : 1 084 admis, avec un taux de 18,91 %, toujours sous la barre des 20 %.
Mwali : 186 admis, 13,39 %, une baisse notable par rapport à l’an dernier.Les épreuves du second groupe se tiendront à partir du samedi 2 août, avec 1 652 candidats à Ngazidja, 1 368 à Ndzuani et 382 à Mwali.
Échec collectif ?
Face à ces résultats, la question demeure : qui est responsable ?
Les élèves, accusés de manquer de rigueur et d’assiduité ?
Le système éducatif, souvent critiqué pour son manque de moyens, la formation insuffisante des enseignants et l’absence de méthodes pédagogiques adaptées ?
Les parents, parfois absents, parfois déconnectés des exigences académiques de leurs enfants ?
Une chose est certaine : l’échec est collectif. Et tant que la question sera évacuée par des débats stériles ou des justifications administratives, les mêmes constats reviendront, année après année.L’urgence est là : réinventer l’école, mobiliser les familles, responsabiliser les élèves, et surtout, admettre que le statu quo est une faillite silencieuse.
ANTUF Chaharane
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