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Reportage : Achkal, la passion agricole 100% bio

C’est dans une parcelle de terrain familial que Mohamed Achkal Pindouzi exerce pour la production de semence 100% bio. L’agriculture est pour lui une passion et il appelle ses pairs à s’y intéresser encore plus.

Jeune et passionné d’agriculture, Mohamed Achkal Pindouzi a lancé dans son village natal de Dembeni une pépinière 100% bio où il fait pousser des bananiers, papayers et avocatiers. Dans l’espace où sont bâties ces petites structures, il nous reçoit, nous fait visiter et nous raconte son quotidien. Agriculteur aux côtés de son père qui labourait lui aussi la terre, Mohamed Achkal a appris à ses côtés différentes méthodes qui aujourd’hui l’aident à s’en sortir. C’est en juin 2019 qu’il décide de lancer son jardin de pépinière sur les hauteurs de la localité.

« Je n’ai fait aucune formation quelconque. Ma conscience s’est éveillée est je me suis demandé ce qu’il en est de nous jeunes comoriens qui n’avons pas eu la chance de faire des études, de notre avenir. L’idée qui m’est venue en tête était de travailler la terre et augmenter la production des bananiers et autres arbustes en mettant en pratique ma maigre expérience », explique-t-il en précisant que dans sa pépinière, il privilégie les semences locales.

Pour la technique, Mohamed Achkal Pindouzi fait savoir que le bananier doit, en l’extrayant du sol, mesurer entre 20 à 80 centimètres et doit sortir avec les racines pour qu’il soit fécond et bien rasé. « Après la plantation, ce qui nous importe ce n’est pas la première semence mais celles qui viendront après », dit-il. Pour que les germes atteignent la période normale pour plantation, Mohamed Achkal dit qu’il faut attendre un mois et demi. Pour débuter son activité, ce jeune cultivateur a investi près de 500.000 francs et les bénéfices qu’il attend n’ont rien de pécuniaire. Il espère juste que d’autres jeunes puissent en profiter de ce jardin et produire d’autres semences.

Dans une perspective plus biologique pouvant réduire la dégradation de l’environnement et l’impact des sacs en plastiques, Mohamed Achkal utilise des matériels périssables à l’instar des écorces et des paniers faites à base de feuilles de cocotier qu’il mélange avec un composte bio. Les cocotiers et autres arbustes qui sortent de la pépinière produisent plus que le normal comme on l’a constaté dans un champ où sont plantés quelques-unes de ces semences.

A.O Yazid / LGDC

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