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Reconstruction de Mayotte : Les entreprises réclament des travailleurs étrangers à bas coût, notamment comoriens

 

Dans le cadre de la reconstruction de Mayotte, les entreprises de BTP ont formulé plusieurs exigences qui suscitent des réactions mitigées. Parmi celles-ci figurent le recours accru à une main-d’œuvre extérieure à l’île, notamment des travailleurs en provenance des Comores, et la modification des conditions de travail avec des journées pouvant atteindre jusqu’à 14 heures.

Les entreprises souhaitent allonger la durée quotidienne de travail à 14 heures, contre les 10 heures généralement admises dans le secteur. En parallèle, elles demandent une réduction des durées de repos entre les journées de travail, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les conditions de vie des employés.

Autre point sensible : le travail dominical. Ces entreprises veulent rendre le travail le dimanche systématique, arguant que cela permettrait d’accélérer les chantiers. Ces pratiques, bien que bénéfiques pour la productivité, posent la question de la santé et du bien-être des travailleurs.

L’un des points les plus polémiques concerne le recrutement de travailleurs hors Mayotte, principalement des Comores. Cette stratégie vise à réduire les coûts salariaux, les employés étrangers étant potentiellement moins bien payés que la main-d’œuvre locale. Cette situation soulève des inquiétudes quant aux conditions de travail et aux éventuelles discriminations salariales.

Pour encourager l’activité économique et soutenir les entreprises dans leurs efforts de reconstruction, le gouvernement a accordé une exonération totale des charges sociales sur les hausses de salaire liées à l’augmentation de l’activité. Bien que cette mesure vise à soutenir la relance, elle pourrait également permettre aux entreprises de dégager des marges considérables, d’autant plus si elles parviennent à réduire leurs coûts salariaux en recrutant des travailleurs étrangers à bas coût.

Grâce à l’exonération des charges et à la réduction des coûts de main-d’œuvre, les entreprises de BTP risquent de réaliser des bénéfices importants. Cette perspective a suscité des critiques de la part de certains observateurs, qui dénoncent une volonté de maximiser les profits au détriment des conditions de travail des employés et des intérêts de la population mahoraise.

Alors que la reconstruction de Mayotte est cruciale pour l’avenir de l’île, ces décisions stratégiques posent des défis sociaux importants. La question du respect des droits des travailleurs et de la juste répartition des bénéfices générés reste en suspens. Les autorités locales et les syndicats devraient être mobilisés pour veiller à ce que ces exigences ne compromettent ni les conditions de travail, ni la cohésion sociale de Mayotte.

 Si l’objectif de relance économique et de reconstruction rapide est légitime, les moyens employés par les entreprises et les concessions accordées par le gouvernement méritent un débat approfondi. L’enjeu est de s’assurer que cette reconstruction se fasse dans des conditions équitables, respectant à la fois les travailleurs et la population locale.

ANTUF Chaharane 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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