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Qui est Philippe Hervé ?

Est-il à constituer à lui seul un drame national !?

Peut-il, au besoin, démontrer une quelconque dépravation si une confirmation venait à se faire !?

Un crime, odieux soit-il , reste à condamner de toute énergie. De toute force.

Un acte pareil révolte, crée toute forme d’indignation et de condamnations diverses.

La douleur est éternelle, perdre un père, un mari , un proche dans des circonstances pareilles constitue une souffrance inguérissable, irréversible, une affliction irrémédiable , une plaie qui se referme douloureusement. Ou jamais !

Au-delà de cette disparition, que seules les enquêtes approfondies seront en mesure de nous déterminer ses fondements voire ses mobiles, une introspection fait surface. Laquelle ?

Au milieu de cette question, se soulèvent de nombreuses problématiques sociales, societales, sociologiques et autres.

Un jeune homme mineur se trouve pour l’instant être le principal soupçonné. Il a 17 ans.

Serait-il le, le cas échéant, le seul auteur ? Avait-il à lui seul, si tel était le cas, toute la force physique requise pour parvenir à son forfait ? Des complices seraient-ils en cavale?

Avant que toute lumière nécessaire judiciaire ne soit faite, des zones à éclaircir paraissent multiples.

Une question centrale taraude les esprits avenants et éclairés. À supposer, à admettre que le jeune vienne à être lié de près ou de loin à cette macabre affaire, cela reviendrait à se dire que notre société « fabrique » des monstres, détruit des jeunes, anéantit des avenirs, assombrit des vies dont le cas d’espèce.

En effet, ce jeune est né accidentellement de la rencontre fortuite d’une compatriote et d’un touriste européen.

Il fût adopté par une bienveillante dame autochtone, feue F. A. Mhadji. laquelle est décédée depuis bientôt deux ans.

Le garçon se serait-il donc transformé en moins de deux ans en criminel. En ce temps laps de temps ? Le cas interpelle.

Dans quel état vivait-il ? Dans quelles conditions de vie ? Que subissait-il ? Que n’aurait-il pas supporté par exemple ? Quelle colère portait-II ? Quelle flamme brûlait en lui?

La théorie de la criminologie de Lombroso traitant des criminels nés semble ne pas pouvoir s’appliquer ici. À contrario, le cas du jeune homme justifie l’opposé de cette théorie. Il peut représenter l’exemple de ce que peut produire la société, un milieu ou un environnement malsain. Une transformation.

Pourtant, durant son enfance jusqu’à l’âge plus ou moins poussé, Fatou n’avait ménagé aucun effort pour lui offrir un cadre de vie convenable; une éducation et une scolarité appropriées. Avec un soin infini.

Un suivi vertueux, exemplaire et irréprochable. Avec une attention remarquable, un amour unique. Des repères.

Elle était en train de remplir son devoir familial et social de manière correcte avant sa mort subite.

Philippe né en novembre 2004 a grandi au « Paradis des Îles » avant de sombrer dans l’enfer des îles suite au départ prématuré de Mzaze. Cette dernière n’a malheureusement pas eu le temps de tout lui raconter, à l’instar de l’identité réelle de sa mère biologique. Elle jugeait opportun d’attendre ses 18 ans ! À chaque fois, elle repoussait cette délicate échéance. À l’évidence, cet exercice moral ne fût pas aisé à entreprendre. Hélas !

Fatou s’est bien occupée en permanence de la mère biologique durant toute la période de cette grossesse involontaire jusqu’à l’accouchement avant qu’elle prenne le relais de manière ininterrompue. Ces liens affectifs entre F. et P. n’ont cessé qu’au décès tragique de Fatou.

Jusqu’à son dernier souffle, elle aura lutté pour lui offrir ce qui pouvait s’apparenter un cadre de vie acceptable. Philippe était tout pour elle. À ses yeux émerveillés, il représentait TOUT. Son monde, son “cadeau” inespéré , sa grande fierté.

Un incroyable instinct maternel naquit chez Mzaze qui joua le double rôle de père et de mère à la fois.

Ce vide lui a sans doute créé un choc profond voire un traumatisme. Quelle humiliation a t il pu subir ? Sa vraie histoire, il a du la découvrir brutalement. Par qui ? Par quelle manière ? Ce qui aurait probablement provoqué un choc !

Ayant néanmoins perdu sa mère adoptive depuis moins de deux ans, le jeune, sans orientations , sans famille d’accueil stable, s’est trouvé livré à lui-même. Un concours inédit de circonstances. N’a-il pas été sauvé ? Devrait-il devenir une pupille de la Nation !?

Des signaux inquiétants ! A-il erré pendant longtemps ? Sans foi ni loi ? Désespoir?

Et ses deux parents biologiques? Un cas bien à part.

Des interrogations légitimes entourent ce genre de drames? Des échecs s’affichent ? Des leçons sont sans doute à faire. Cruel destin !

La scène du crime ? Combien de présents sur les lieux ? Résulte-elle de l’œuvre d’une seule personne, de surcroît animée d’une férocité particulière? En présence de quelle situation serions-nous? Agression ? Une légitime défense ? Des mystères restent à percer !

Quels sont les faits dixit l’autre ? Circonstances atténuantes!?

Le deuil de la défunte victime est à faire avec dignité et le respect dû par nous tous pour sa mémoire.

Que ses proches puissent retrouver le réconfort nécessaire. Vive sympathie.

Que des vérités éclatent. Que notre société s’interroge davantage face à cette grandissante insécurité !

Damed Kamardine

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