L’arrêté N°23-04 du ministre des Affaires islamiques, qui impose le prêche du vendredi en langue arabe, est perçu par plusieurs figures religieuses comme un moyen de promouvoir la paix et la stabilité dans le pays. Karim Riziki Emile, le directeur des Affaires islamiques de l’île de Ndzuani, soutient fermement cette mesure. Selon lui, le prêche du vendredi est un moment crucial pour la communauté musulmane pour se remémorer les événements de la semaine écoulée, tirer des leçons et apprendre de bonnes pratiques.
L’argument principal en faveur de l’arrêté est que le prêche en arabe permettrait une meilleure compréhension et une interprétation uniforme des enseignements islamiques, contribuant ainsi à la paix et à la stabilité. En effet, l’arabe étant la langue originale du Coran, son utilisation garantirait que le message délivré reste fidèle aux textes sacrés, évitant ainsi les malentendus et les interprétations divergentes qui pourraient conduire à des conflits.
Cependant, cette mesure a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté « djaoula », des fidèles musulmans de tendance wahhabite, qui pratiquent parfois le prêche en langue locale. Ils n’ont pas souhaité commenter l’arrêté, ce qui soulève des questions sur l’acceptation universelle de cette mesure.
Il est donc essentiel de s’interroger sur l’efficacité de cette mesure pour atteindre l’objectif de paix et de stabilité. Est-ce que l’imposition du prêche en arabe garantira une meilleure compréhension des enseignements islamiques et contribuera à la paix, ou est-ce qu’elle pourrait au contraire créer des divisions au sein de la communauté musulmane ? Seul l’avenir nous le dira.
ANTUF Chaharane
Combien de comoriens jeunes et moins jeunes parlent et comprennent l’arabe littéraire ?
Lire l’arabe et plus particulièrement le Coran ne signifie pas le comprendre.
Cette mesure à d’autres buts comme la discorde.