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Pénurie d’eau et coupures d’électricité plongent la population dans le désarroi

L’Union des Comores est confrontée à une crise d’une ampleur inédite. À Moroni, la capitale, et dans plusieurs régions environnantes, l’accès à deux services essentiels – l’eau potable et l’électricité – devient un véritable parcours du combattant pour les habitants. Une situation d’autant plus alarmante que les difficultés persistent et s’aggravent, malgré les promesses répétées des autorités.

Le manque d’eau à Moroni résulte d’un projet de réhabilitation entrepris par la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution de l’Eau (Sonede). Lancés il y a plus d’un an, ces travaux devaient durer 12 mois, mais le chantier s’éternise, plongeant la ville dans une sécheresse forcée. Le responsable de la Sonede tente de rassurer en évoquant la réhabilitation en cours du réservoir RB 2000, censée se terminer d’ici trois mois. Mais sur le terrain, les citoyens ne cachent plus leur scepticisme.

« Un mois sans eau, c’est insupportable. Et on nous raconte des histoires de pompes en panne. Qui peut encore y croire ? », se désole Nourayat Ali, une habitante du quartier Mboueni. Le doute et la colère gagnent les esprits, tandis que l’espoir de voir la situation s’améliorer s’amenuise de jour en jour.

Outre la lenteur des travaux, la gestion de l’approvisionnement en eau par camions-citernes attise les tensions. La population accuse la Sonede de privilégier cette méthode, plus lucrative, au détriment des abonnés réguliers. « Ce qui les intéresse, c’est l’argent rapide de la vente d’eau à la station de pompage de Vouvouni », critique Fatima Salim, résidente de Moroni. En réponse, la Sonede assure que la distribution par camions s’effectue en collaboration avec la mairie, qui coordonne les interventions. Cependant, cette solution temporaire ne parvient pas à calmer les frustrations.

En parallèle, l’électricité se fait de plus en plus rare dans les foyers comoriens. Les coupures incessantes touchent aussi bien la capitale que les régions environnantes. Malgré une enveloppe de quatre milliards de francs comoriens débloquée avant le ramadan, dont deux milliards destinés à l’achat de groupes électrogènes et deux autres à l’achat de pièces de rechange, la situation ne s’améliore pas. Les pièces manquantes pour les centrales de Voidjou et Itsambouni se font toujours attendre, plongeant la population dans une précarité croissante.

« Nous vivons dans des conditions inacceptables. C’est incroyable que la Sonede et la Sonelec ne puissent pas assurer des services de base en eau et en électricité », s’indigne Fahad Abdou, résident de Moroni Asgaraly.

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En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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