Déjà implanté dans la ville de Djibouti il y a quelques années, un moustique originaire d’Asie et bien adapté au milieu urbain a été repéré en Ethiopie et au Soudan. Son aire géographique pourrait s’étendre davantage en Afrique, exposant ainsi 126 millions de personnes vivant en zone urbaine au risque du paludisme, selon une étude publiée le 14 septembre dans la revue scientifique PNAS.
Anopheles stephensi. Tel est le nom de cette espèce de moustique répandue en Asie et qui a, plus récemment, élu domicile aussi dans la Corne de l’Afrique. Jusqu’en 2011, il sévissait dans certains pays d’Asie du Sud-Est, du sous-continent indien et du Moyen-Orient. Depuis, il a été signalé à Djibouti en 2012, en Ethiopie (2016) et au Soudan (2019). L’expansion de cet insecte vecteur du paludisme suscite l’inquiétude.
Alors que Djibouti n’avait plus été confronté à une épidémie de paludisme depuis 1999, voilà qu’à partir de 2012, la capitale a dû faire face à des éruptions de cas de plus en plus importantes. Une alerte pour le reste du continent, car comme l’indique une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), ce moustique a la « capacité de survivre et proliférer dans les zones urbaines », contrairement aux autres vecteurs principaux du paludisme, qui préfèrent les zones rurales et péri-urbaines, telle l’espèce Anopheles gambiae, dominante en Afrique (cliquer sur le lien pour la suite de l’article: https://rfi.my/6YY9.f?fbclid=IwAR2TdmwUZ0TgyR8VHsf85fCCKmowMsT_p2V3eatS6yVZUzIIXgfl2nM1qrU)
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