
Autrefois prisé dans les foyers comoriens, le riz Onicor, produit d’importation distribué localement, fait aujourd’hui l’objet d’une vague de critiques sans précédent. Commerçants et consommateurs dénoncent une qualité en chute libre, marquée par une présence alarmante d’impuretés.
« J’ai dû faire des préventes pour éviter le pire », confie Halima Ismaël, commerçante. Pourtant, malgré cette stratégie, son stock reste largement invendu. Même constat chez un autre vendeur : « J’en ai vendu à peine deux tonnes. Le reste dort dans mon dépôt. »
Face à cette défiance, certains consommateurs historiques tournent le dos à leur riz de toujours. « Je n’achèterai plus d’Onicor. J’ai dû passer à une autre marque », déclare Assadillah Adam, visiblement déçu. Maman Saïd, pâtissière réputée, a elle aussi renoncé : « Je passe plus de temps à trier qu’à cuisiner. »
Pointé du doigt, Onicor reconnaît un couac. Son directeur commercial, Omardine Mohamed, assure que des correctifs ont été apportés : « Les premières livraisons ont posé problème, mais nous avons réagi. Depuis deux mois, aucune plainte. »
Mohamed Youssouf
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