
Depuis plusieurs mois, des automobilistes en Guinée et aux Comores signalent des pannes inexpliquées sur leurs véhicules. Tremblements de moteur, pertes de puissance, arrêts soudains… Le coupable est désormais identifié : Oryx Energies, principal fournisseur de carburant des deux pays.
Aux Comores, les réseaux sociaux sont inondés de témoignages dénonçant un carburant de mauvaise qualité. La Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH), chargée de la distribution, se défend en assurant que le carburant livré est conforme aux normes. Pourtant, les stations-service et les automobilistes continuent de constater les mêmes problèmes.
En Guinée, la situation est similaire. En août 2024, le Réseau national des acteurs du développement durable (Renade) alertait les autorités sur la qualité du carburant importé par Addax Energy, filiale d’Oryx Energies. L’ONG a même saisi la justice suisse, accusant l’entreprise de vendre un carburant toxique.
Les conséquences sont lourdes : moteurs endommagés, véhicules officiels en panne, pirogues de pêcheurs touchées. Aux Comores, certains agents manipulant ce carburant ont même souffert de lésions corporelles.
Pourtant, Oryx Energies continue de nier toute responsabilité, affirmant respecter les normes internationales. Mais face aux nombreuses plaintes et aux précédentes accusations contre l’entreprise, la confiance est rompue.
Aujourd’hui, les consommateurs exigent des comptes. Le scandale prend de l’ampleur et une enquête indépendante semble indispensable pour faire toute la lumière sur cette affaire.
La question demeure : combien de temps encore ce carburant dangereux circulera-t-il avant qu’une action concrète ne soit prise ?
Said Hassan Oumouri
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