Le 21 septembre 2024, la France a connu une avancée historique avec la nomination d’un Secrétaire d’État mahorais dans le gouvernement dirigé par Michel Barnier. Cette nomination marque un tournant important dans la reconnaissance et la représentativité des territoires d’outre-mer au sein des plus hautes sphères politiques françaises. Le sénateur mahorais, élu sous l’étiquette divers gauche, a désormais la responsabilité des affaires relatives à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, un domaine stratégique pour l’influence et la diplomatie française.
Le nouveau Secrétaire d’État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux a débuté sa carrière en tant qu’avocat au barreau de Mayotte dès 1999. Impliqué dans la vie politique locale, il devient conseiller municipal d’opposition de Sada, une commune de l’île, de 2001 à 2008. Ce premier engagement politique lui permet de se forger une solide expérience au service de ses concitoyens.
En 2011, il franchit un cap décisif dans sa carrière politique en étant élu sénateur de Mayotte lors des élections sénatoriales. Son élection sous l’étiquette divers gauche lui permet de siéger à la commission des lois du Sénat, où il se distingue par ses prises de position en faveur de la justice et des droits des territoires ultramarins. Durant cette période, il rejoint le groupe socialiste avant de s’associer à La République en marche en 2017, alors que l’échiquier politique français connaît d’importantes évolutions.
En octobre 2017, il accède à une fonction prestigieuse en devenant l’un des huit vice-présidents du Sénat, une reconnaissance de son travail acharné et de son dévouement à la cause publique.
La nomination de ce sénateur mahorais à la tête du Secrétariat d’État à la Francophonie et aux Partenariats internationaux est un symbole fort pour les relations entre la France et le monde francophone. En tant que représentant des outre-mer, il apporte une vision enrichie par son expérience personnelle et professionnelle des défis propres aux territoires éloignés de la métropole.
Ses compétences juridiques et sa longue expérience parlementaire seront précieuses pour renforcer les liens avec les pays francophones et développer des partenariats stratégiques. Il devra également œuvrer pour faire rayonner la langue française à travers le monde, tout en promouvant les valeurs de solidarité, d’égalité et de diversité qui caractérisent la Francophonie.
La présence d’un Mahorais au gouvernement représente une reconnaissance pour Mayotte, souvent confrontée à des enjeux socio-économiques complexes, mais aussi une opportunité de porter la voix de cette île au plus haut niveau. Sa nomination est le signe d’une France qui évolue, qui reconnaît la diversité de ses territoires et qui s’efforce d’inclure toutes ses composantes dans le processus décisionnel.
En tant que premier Secrétaire d’État mahorais, il devient une source d’inspiration pour les jeunes générations de Mayotte et des autres territoires d’outre-mer, prouvant que l’engagement politique et la persévérance peuvent mener à des responsabilités nationales. Avec cette nouvelle responsabilité, il aura l’occasion de contribuer à des projets de grande envergure, tout en défendant les intérêts des territoires ultramarins au sein du gouvernement.
Le gouvernement Barnier, en nommant pour la première fois un Mahorais à un poste aussi stratégique, montre sa volonté d’inclusion et de représentativité pour tous les citoyens français, quel que soit leur lieu d’origine. Cette avancée pourrait bien marquer le début d’une ère nouvelle pour les outre-mer dans la gouvernance nationale.
ANTUF Chaharane


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