À la suite de notre précédent article sur le renversement d’un navire Al Madad au port, l’armateur a tenu à réagir pour rectifier certaines informations. Selon lui, les faits ont été mal interprétés et il appelle à une meilleure compréhension des circonstances ayant conduit à cet incident.
Dans un communiqué transmis à notre rédaction, l’armateur affirme que son navire avait été inspecté avant son départ des Comores, ainsi qu’avant le chargement au port de Dar es-Salam. Il rejette toute responsabilité de l’équipage et de l’état du navire dans l’accident, pointant plutôt une mauvaise gestion du chargement.
D’après les précisions apportées, le navire avait été loué par un certain Capitaine Amir, qui aurait entrepris un chargement non conforme de produits périssables dans une zone inappropriée. Ce choix aurait été fait malgré l’interdiction du capitaine du navire, qui souhaitait attendre l’avitaillement en carburant avant d’embarquer la cargaison. En l’absence du capitaine, les pointeurs du loueur, sous la pression des clients, auraient contraint l’équipage à charger les colis sans arrimage adéquat ni plan de chargement.
Face à l’inclinaison inquiétante du navire, l’équipage a tenté de stabiliser le bateau en l’amarrant à un quai métallique jugé défaillant. Cependant, l’autorité portuaire aurait exigé de le libérer, tentant de le redresser sans succès. Faute de mesures adaptées, le navire s’est finalement retourné après 30 minutes.
L’armateur, opérateur économique de nationalité française et actif dans le secteur maritime depuis 30 ans, appelle désormais les autorités du pays du pavillon à l’aider à renflouer le navire. Il rappelle que ce même bateau a joué un rôle crucial dans l’approvisionnement en hydrocarbures de Moroni en décembre dernier. Il en appelle à la responsabilité de chaque acteur impliqué afin de résoudre cette crise et de permettre la reprise de ses activités.
Misbah Said
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