Moroni, juin 2025 – Il fait danser toute une génération avec ses titres “Na Loué”, “Mdrumché” ou encore “Umani”. Figure montante de la scène urbaine comorienne, Nas Black – de son vrai nom peu connu du public – est plus qu’un chanteur : il incarne l’audace, la créativité et la voix d’une jeunesse en quête d’espoir. Mais depuis quelques jours, c’est la stupeur qui entoure son nom.
L’artiste a été violemment agressé en pleine rue à Moroni, en présence de son épouse, selon plusieurs témoignages relayés sur les réseaux sociaux. Les faits se sont produits récemment, dans des circonstances encore floues. L’identité des agresseurs n’est toujours pas connue, et aucune interpellation n’a été annoncée à ce jour.

Cette agression a provoqué une vague d’indignation dans le pays comme dans la diaspora. Voir un artiste aussi emblématique, porteur de valeurs de paix et d’unité, attaqué de la sorte – et devant sa femme, ajoute à la violence symbolique de l’acte. Beaucoup s’interrogent : s’agit-il d’un acte isolé ? D’une tentative d’intimidation ? D’un problème de jalousie ou d’une agression ciblée ?
Sur les réseaux, fans, influenceurs et acteurs culturels ont exprimé leur soutien à Nas Black. Certains rappellent que l’artiste, à travers sa musique, contribue à faire rayonner les Comores au-delà de ses frontières. D’autres dénoncent un climat d’insécurité croissant où même les figures publiques ne sont plus épargnées.
Pour l’heure, Nas Black n’a pas encore pris publiquement la parole. Mais son entourage assure qu’il se remet lentement, soutenu par ses proches. La communauté attend désormais que la lumière soit faite sur cette affaire.
Plus qu’un artiste, Nas Black est devenu un symbole. Et toucher à ce symbole, c’est aussi ébranler une jeunesse qui n’a plus envie de se taire.
ANTUF Chaharane


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