Suite à un conflit entre le conseil de l’île de Ndzouani et le gouverneur Anissi Chamsidine, le premier a adopté une motion de censure les commissaires à l’éducation et à la production, respectivement Abdoulhamid Afretane et Ibrahim Said Oili.
« Le droit a été dit, ces commissaires doivent partir », déclare un conseiller de l’île d’Anjouan. Citant l’article 49 de la Loi statutaire de l’île, Mahamoud Elarif, ancien bras droit du gouverneur, qui a rejoint, avec armes et bagages, le parti Juwa, a estimé qu’Anissi Chamsidine « vient de perdre une bataille juridique après avoir perdu une bataille politique au conseil et a perdu récemment une bataille de la rue, échouant dans une tentative d’organiser une manifestation contre Sambi ». Et l’ex-directeur de cabinet du gouverneur de lâcher : « Anissi paie sa traîtrise ».
Lors de la cérémonie inaugurale du centre commercial de Comores Télécom en octobre dernier à Mutsamudu, le gouverneur avait promis devant le président de la République qu’« il s’alignerait à la décision de la cour constitutionnelle ».
La CC qui se déclare compétente pour statuer sur l’affaire, « rejette les demandes du gouverneur d’Anjouan comme étant mal fondées, et ordonne le gouverneur à mettre fin aux fonctions des deux commissaires, conformément à l’article 49 de la Loi statutaire »(extrait de l’arrêt de la Cour).
« Anissi va résister mais je l’appelle à la raison, il n’a pas intérêt à s’entêter », indique Said Abdérémane, juriste.
Nabil Jaffar/LGDC
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