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Mort suspecte à la santé militaire : la société civile se mobilise pour Aymane Nourdine

La mort d’Aymane Nourdine Dafné, un jeune de 24 ans, continue de susciter l’indignation et la colère dans la société civile comorienne. Le décès du jeune homme dans des circonstances troubles au sein de la santé militaire de Moroni, laisse beaucoup d’interrogations sur les raisons qui ont conduit à sa mort. 48 heures après l’annonce du décès, une délégation de la société civile s’est rendue chez la famille de la victime à Vouvouni pour présenter ses condoléances.

Le doyen Bounou de la CTC, qui a pris la parole au nom de la société civile, a condamné l’acte qui a conduit à la mort d’Aymane et a exprimé sa solidarité avec la famille endeuillée. Pour sa part, Amina Abbas, présidente d’Adrikini, s’est associée au deuil qui touche la population, en appelant à ce que justice soit faite. Elle a souligné la nécessité de faire la lumière sur cette affaire, dans laquelle la famille de la victime n’a toujours pas porté plainte et n’a pas reçu le certificat de décès.

L’oncle d’Aymane a également témoigné, rappelant les conditions dans lesquelles son neveu a été arrêté et conduit à la caserne militaire de Mdé. Il a décrit des traces de sévices corporels sur le corps de la victime et a appelé à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Pour rappel, la mort d’Aymane est survenue dans le cadre d’une affaire de vol avec effraction dans une résidence privée. Selon des sources concordantes, il aurait été battu avant de trouver la mort. Le parquet de la République évoque quant à lui une mort suite à « un malaise ». Une enquête a été ouverte afin d’élucider les causes du décès.

L’indignation et la colère continuent de monter dans la société civile comorienne, qui réclame des réponses sur les circonstances exactes de la mort d’Aymane Nourdine Dafné. Les associations de défense des droits humains appellent à ce que justice soit faite et que les responsabilités soient clairement établies.

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