À deux mois du ramadan, Moroni, capitale des Comores et foyer de plus de 30 000 habitants, est en proie à une pénurie d’eau sans précédent. Les robinets sont à sec, plongeant les habitants dans une détresse quotidienne.
« Aucune goutte d’eau pour cuisiner ni pour se laver. C’est difficile », se lamente Said Ahamada, habitant du quartier Madjadju. Depuis trois jours, ce père de famille se lève à 4 heures du matin pour attendre, en vain, un filet d’eau au robinet le plus proche. Cette scène est devenue le quotidien de nombreux Moroniens.
Face à cette situation critique, les vendeurs d’eau en jerricanes prolifèrent, imposant des prix exorbitants. « Comme l’eau manque, on est obligé d’acheter ce produit au prix en or. C’est inacceptable », déplore un autre résident. Mais tout le monde n’a pas les moyens d’acheter cette ressource essentielle, et certains foyers se retrouvent dans l’incapacité de cuisiner ou de maintenir une hygiène de base.
Cette crise, qui s’aggrave chaque jour, inquiète également pour ses conséquences sanitaires. L’absence d’eau potable expose les habitants à des risques d’épidémies, un danger d’autant plus pressant à l’approche du mois sacré du ramadan.
INM


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