Les émeutes qui secouent depuis deux jours la capitale comorienne, Moroni, ont laissé un bilan matériel et humain dévastateur. Selon le docteur Ibrahim Djabir du service des urgences de l’hôpital El-Maarouf, 18 blessés ont été pris en charge le premier jour, auxquels se sont ajoutés 7 blessés le lendemain, dont 6 touchés par des tirs à balles réelles. Tristement, Mouslim Ahamada, un jeune de 21 ans, a perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de sécurité dans les zones de Sahara à l’est de Moroni.
La situation, loin de se stabiliser, a engendré des affrontements prolongés entre des groupes de jeunes armés de pierres et les forces de l’ordre. Des quartiers entiers ont été occupés, les routes bloquées, et des barricades érigées, entravant la circulation dans plusieurs zones de la ville. Les forces de l’ordre ont été délogées de leur commissariat central près de la gare routière Karthala, illustrant la difficulté à rétablir l’ordre.
Ces émeutes ont engendré une paralysie totale de la capitale, avec l’arrêt des activités administratives, éducatives, et commerciales. Les dégâts matériels sont considérables, incluant un bâtiment public incendié à la Coulée, des commerces vandalisés dans le quartier Djivani, et des actes de pillage signalés, comme le forçage d’un conteneur de riz dans le quartier de Pam.
L’origine de ces troubles semble liée à la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 14 janvier, déclarant Azali Assoumani élu dès le premier tour. Le gouvernement attribue ces actes de violence à des jeunes en complicité avec l’opposition, accusée de refuser les résultats. Des arrestations d' »instigateurs » ont été annoncées.
IBM
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