Union Internationale de la Presse Francophone,
Section Comorienne
Communiqué relatif à la garde à vue du journaliste Oubeidillah Mchangama
La Section comorienne de l’Union internationale de la presse francophone (UPF-Comores) vient d’apprendre, avec consternation, le placement en garde à vue du journaliste Oubeidillah Mchangama, ce jeudi 3 septembre 2020. Il est gardé dans les locaux de la gendarmerie nationale de Moroni pour « diffusion de fausses informations ».
Dans une vidéo diffusée en direct sur la chaine Fcbk FM en début de semaine, le journaliste avait émis des suspicions sur la gestion du budget alloué aux audiences spéciales sur des agressions sexuelles, du 10 au 23 aout au tribunal correctionnel de Moroni. Le journaliste a appelé à l’ouverture d’une enquête par le Conseil supérieur de la magistrature pour faire la lumière sur cette affaire. A aucun moment dans l’entièreté de son intervention, le journaliste n’a cité ni accusé personne. Il a juste, et, nous le réitérons, en toute légitimité, demandé de la transparence sur la gestion d’un fonds public par une entité publique.
Rappelons que ce n’est pas la première détention abusive subie par Oubeidillah Mchangama. Ces intimidations à répétition nous font nous demander si ce journaliste engagé n’est pas particulièrement ciblé pour le réduire au silence. C’est donc pour défendre la liberté de presse, encore une fois malmenée par ceux-là même qui sont censées la protéger, que la Section comorienne de l’UPF demande la libération sans délais du journaliste Oubeidillah Mchangama.
Fait à Moroni le 03 septembre 2020,
Le Bureau exécutif
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