Dans les grands marchés de la capitale, il règne un silence assourdissant depuis ce matin. Renseignements pris, les vendeurs qui animent ces marchés ont préféré déserter les lieux pour toute la journée en faisant une grève pour marquer leur indignation quant au mauvais traitement que leur réserve le ministère de l’intérieur. Que ce soit à volo-volo ou à chindo chamboini, les lieux sont étonnamment vides. Lundi dernier en effet, des limiers sont descendus dans les marchés pour expulser non pas ceux qui arpentent les routes, mais tous ceux qui sont en dehors des bâtiments qui servent de marchés. Une vendeuse explique que « nous sommes à bout de souffle parce que tous les jours on nous impose des décisions unilatérales les unes que les autres. On nous chasse, on nous pompe nos maigres revenus avec des taxes alors que les ordures s’entassent etc. nous voulons montrer que si nous n’existons pas, ces gens-là ne le seraient pas puisqu’ils ont besoin de manger et que personne ne vendrait quoique ce soit ».
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