Dans le contexte tendu des élections 2024 aux Comores, la marche de soutien pour le candidat Salim Issa du parti Juwa à Mutsamudu a été interdite par les autorités. Cette décision, apparemment basée sur une interprétation contestable du code électoral, s’inscrit dans une série de mesures semblant favoriser le parti au pouvoir. Alors que le régime en place maintient son emprise, l’interdiction de la marche soulève des questions sur la liberté d’expression politique et le respect des règles démocratiques dans le pays.
Les élections présidentielles de 2024 aux Comores sont marquées par des divergences et des actions controversées du gouvernement. Le président candidat soutenu par la cour constitutionnelle, a d’abord refusé de démissionner, s’arrogeant un rôle de juge et d’arbitre. À Moroni, le maire qui fait ouvertement campagne pour le candidat du pouvoir a limité l’affichage publicitaire des candidats, exigeant une autorisation spéciale, privilégiant le parti au pouvoir. Aujourd’hui le parti Juwa et son candidat Salim Issa subissent de nouvelles restrictions. La marche de soutien à la candidature de Salim Issa prévue à Mutsamudu a été interdite.
Cette décision a suscité des interrogations, d’autant plus que la popularité de Juwa semble croître après une période de moindre activité sur le terrain. Juwa, confronté à des tensions internes, n’était pas très présent en début de campagne. Cependant, récemment à Anjouan, les militants du parti semblent se mobiliser de nouveau, occupant le terrain et organisant des rassemblements festifs. La marche prévue pour aujourd’hui, le 31 décembre, aurait pu inquiéter les autorités au pouvoir.
Ce matin la présence militaire accrue à Mutsamudu semble viser à empêcher tout soutien public à Juwa, reflétant une tentative du gouvernement de dominer la scène politique et de masquer un soutien populaire potentiellement plus large pour l’opposition.
Said Hassan Oumouri
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