Ce vendredi au Palais du Peuple de Moroni, le Secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali Assoumani, a annoncé que les Émirats arabes unis prendront officiellement en main la gestion de l’aéroport des Comores à partir du mois de mai. Selon lui, les Émirats étaient prêts depuis longtemps, mais le blocage venait du gouvernement comorien lui-même.
Cette annonce survient dans un contexte de délabrement avancé des infrastructures aéroportuaires du pays. Ces derniers mois, plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont mis en lumière l’état catastrophique de l’aéroport de Moroni : des toilettes insalubres, des infiltrations d’eau à chaque pluie, des passagers contraints de marcher plusieurs minutes sous le soleil ou la pluie pour embarquer, des files interminables pour récupérer les bagages, des tapis roulants souvent en panne…
Autant de signes qui illustrent un échec patent de l’État à assurer un minimum de dignité et de fonctionnalité dans un espace aussi stratégique que la porte d’entrée du pays. En confiant l’aéroport aux Émirats, les autorités reconnaissent implicitement leur incapacité à gérer cet outil vital du développement national.
IBM
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