
Un atelier de sensibilisation contre les mariages précoces s’est tenu hier au restaurant Les Arcades, visant à informer les cadis de Ngazidja sur les conséquences de cette pratique et son impact sur la société. Organisée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL), cette initiative cherche à combattre une coutume encore répandue aux Comores.
Aux Comores, de nombreuses jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, une situation qui viole les droits de l’enfant et compromet leur développement scolaire, émotionnel et physique. Consciente de ces dangers, la CNDHL a réuni les cadis de Ngazidja pour une formation approfondie.
Justine Emma, vice-présidente de la CNDHL, a souligné les conséquences déplorables des mariages précoces, notamment l’abandon scolaire, la maternité précoce et un risque accru de violences domestiques. Elle a également mentionné la recrudescence des divorces prématurés et l’augmentation de la pauvreté. « C’est la raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire de sensibiliser ces prêcheurs dans l’objectif de mettre fin à ce phénomène », a-t-elle déclaré.
Pour les cadis, cet atelier revêt une double importance : rappeler les dispositions légales du code de la famille et actualiser leurs connaissances afin de protéger les enfants contre toute forme de violence. Youssouf Ibrahim, cadi de la commune de Bangani, a exprimé sa gratitude envers la CNDHL pour cette initiative. Il a exhorté ses collègues à appliquer les nouvelles dispositions du code de la famille pour le bien-être de la société.
Misbah Said
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