A l’heure où chacun y va de sa partition…Boum ! Boum ! Y compris ou non, pour trouver une explication à la démission de l’indéboulonnable Ministre des Affaires étrangères d’Azali, SOUEF Mohamed El-Amine, j’aurais raté une occasion de ne pas me taire, pour apporter ma petite note musicale.
Devant le bilan général que l’on peut établir sur la situation de notre pays, toutes les raisons avancées par les uns et les autres, sur cette fracassante démission ou « démis-de-ses-missions », se tiennent. Car lorsque rien ne va, toutes les explications sont valables, pour expliquer, ceci ou cela, dans un pays où tout va mal !
Un champ politique ruiné et en miettes. Un environnement économique et financier contaminé par le virus de la corruption, des passe-droits et des pots de vin. Une société ravagée par les divisions insulaires, régionales, villageoises, voire familiales. Et une politique extérieure construite sur des bases de mendicité et d’assistanat ; des alliances futiles et de monnayage de ce qui nous reste comme souveraineté nationale…
Cette politique-gouvernance qui fait ressortir, me semble-t-il, la marque de fabrique de la politique azaléenne, vient d’atteindre ses limites d’exportation et d’importation, à travers la démission de SOUEF, qui aura été l’homme orchestre.
Le binôme Azali-SOUEF qui a su, au fil des années, s’élargir en un cercle familial et matrimonial prospère, vient d’éclater, chacun se sentant riche et puissant, l’un comme l’autre.
C’est la rupture !
Une rupture de confiance qui me parait être la seule explication qui tienne sur cette démission, le reste étant de pures spéculations.
L’émergence des nouvelles puissances familiales que sont, le Secrétaire Général du gouvernement, le Conseiller privé héritier, la reine-mère, l’argentier de l’Etat et proche complice, et la toile d’araignée tissée autour, a eu raison du rôle nodal que comptait jouer le Ministre des Affaires étrangères sortant.
L’ère mouvementé qui se dessine, permettra de juger, à court et à moyen termes, qui a trahi qui ? Et qui remportera la mise de la déchirure?
La personne qui succédera à l’enfant chéri de la famille et du bled, sera le curseur qui nous permettra de saisir la portée de cette démission. Est-ce un montage concocté par le binôme Azali-SOUEF pour anticiper l’ouragan qui semble pointer à l’horizon, ou plutôt l’amorce pour une nouvelle diplomatie?
Vidéo : Un derviche tourneur passe
Le Testamentaire du peuple comorien
HaYba FM, la Radio Moronienne du Monde
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