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Le régime d’Azali s’acharne sur Mbéni, parce la ville refuse de céder aux caprices du président

Le gouvernement s’acharne sur Mbeni, parce que la ville refuse de céder aux avances d’Azali.
Le locataire de Beit Salam ne cesse de faire du pied à la belle d’Hamahamet qui reste insensible.

Il a multiplié les clins d’œil par la nomination de ses enfants Mze Abdou, Issihaka Himidi, mais rien n’y fait. Le Chef de l’Etat est allé jusqu’à autorisé le chouchou de Mbeni, Mamadou d’aller se soigner en France, mais ça n’a pas suffit pour qu’il soit invité au Mawlid.

Blessé dans son égo, enragé de se prendre une veste, Azali veut forcer Mbeni à l’aimer autrement elle subira son courroux.
Mais l’amour ce n’est pas forcé.

Depuis Ali Soilihi, jusqu’à Ahmed Abdallah, Mbeni a toujours été rebelle. Héritière de l’esprit de Taki, c’est une des rares villes des Comores, qui ne craint pas d’être dans l’opposition durant des années, sans bénéficier des largesses du pouvoir pour rester fidèle à un enfant du terroir.

L’acharnement qu’elle subit depuis avant-hier me fend le cœur. Il faut sans hésitation condamner les tirs des militaires. C’est impardonnable. Les soldats qui l’ont fait doivent être jugés. Sans cela, la population voudra se rendre justice.

Gardons nos principes et évitons l’indignation à géométrie variable. Les actes de vandalisme, la destruction de maisons, sont condamnables, que les auteurs soient des militaires ou des jeunes en colère, c’est condamnable.

Les gendarmes ne peuvent pas procéder à l’arrestation de casseurs, si eux mêmes cassent des maisons. Où est passé le bon sens?

Jeunes de Mbeni, la colère est mauvaise conseillère. Ne détruisez pas les habitations de vos voisins. Ne mettez pas le feu à une maison au risque d’y brûler un enfant innocent qui n’a rien demandé.

La preuve que la violence ne résout rien, ils ont brûlé la maison d’un des plus grands Fundis des Comores Abdoulhakim Mohamed Chakir et laissé intactes celles des caciques corrompus de la CRC de Mbeni que nous connaissons tous. Où est la logique?

La haine n’engendre que la haine. Au final, lorsque la poussière retombera, personne ne déménagera et ne quittera Mbeni. Les habitants de la ville sont condamnés à vivre ensemble, à coexister.

Transformer cette colère en mouvement de protestation, planifiez des manifestations contre ce régime, c’est votre droit garanti par la constitution, et exigez la fin de l’autoritarisme.

Puisse votre souffrance se muer en mouvement, qui fera tâche d’huile, qu’en solidarité avec Mbeni, toutes les villes des Comores se lèvent et disent « ça suffit, vous êtes incapables de nous fournir du riz ou de l’électricité, n’en rajoutez pas en nous tirant dessus. »

On dit que la différence entre une démocratie et une dictature, c’est que dans une démocratie le gouvernement a peur du peuple, tandis que dans une dictature le peuple a peur du gouvernement.

Je laisse aux femmes et aux enfants apeurés de Mbeni répondre à la question de savoir si nous sommes dans une dictature ou non.

Mohamed Moussa 

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