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Le rassemblement de l’opposition interdit par le préfet

L’opposition avait prévu de rassembler ses partisans à Al-camar, au nord de Moroni ce 26 mai, date qui marque le deuxième anniversaire du nouveau mandat d’Azali Assoumani…

L’opposition avait prévu de se rassembler ce 26 mai, anniversaire de l’investiture du président Azali Assoumani, dont elle considère que le mandat arrive à son terme à cette date. En effet, élu en 2016 pour un mandat de 5 ans, Azali Assoumani devait passer le flambeau à un ressortissant de l’île d’Anjouan. Seulement, il a remis les compteurs à zéro en 2019 lors d’une présidentielle organisée après le referendum constitutionnelle une année plus tôt.

L’opposition qualifiée d’« anesthésiée » par le régime avait prévu de se rassembler ce mercredi pour, dit-elle, « faire le bilan des 5 années de règne » d’Azali Assoumani, soit depuis le 26 mai 2016. Mais cela sans compter l’inflexibilité de la préfecture du centre qui a opposé une fin de non-recevoir à la déclaration de manifester de l’opposition. Devant la presse, le préfet a justifié son refus par le caractère « illégal » de la plateforme de l’opposition, dénommé Front commun… « J’ai reçu ce courrier qui ne porte ni entête, ni adresse, ni numéro de téléphone. Il est juste signé par le secrétaire exécutif d’un mouvement dit ‘’Front commun contre la dictature’’. On ne sait plus de qui ça émane exactement », s’explique Salim Ben Mohamed Soilih.

Le conférencier dit avoir fouillé de fond en comble dans ses archives pour dénicher la moindre trace de l’existence du Front commun, sans succès. Il regrette en outre que l’opposition n’ait pas formulé une demande expresse, « comme le veut la loi », mais se soit contenté d’une déclaration. Par conséquent, il considère cette déclaration « nulle et non avenue ».

Pour rappel, ce 26 mai 2021 devait prendre fin le mandat d’Azali Assoumani, investi le 26 mai 2021 pour un mandat de 5 ans. Seulement, à la faveur d’un referendum organisé envers et contre tous le 30 juillet 2018, Azali Assoumani s’est fait élire en mars 2019 lors d’une présidentielle à laquelle ont pris part ses opposants. Cette nouvelle charpente constitutionnelle lui autorise à rester au pouvoir jusqu’en 2024 au moins.

A.O Yazid / LGDC

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