
Le parti Juwa durcit le ton contre l’un de ses anciens cadres. Dans une lettre de mise en demeure datée du 1er avril 2025, la coordination du parti en France annonce des sanctions contre Tocha Djohar, ancien député aujourd’hui réfugié en France. Ce dernier est accusé d’actions nuisibles à l’unité du mouvement, allant jusqu’à une tentative de division de la section Île-de-France.
Condamné par contumace à 20 ans de prison aux Comores après une manifestation controversée en 2017, Tocha Djohar s’est installé en France où il a poursuivi son activisme politique. La direction de Juwa lui reproche notamment la création d’un « Comité de soutien de Sambi » échappant au contrôle du parti, ainsi que l’organisation d’une faction dissidente baptisée « Juwa d’Itsandraya ».
Face à ces agissements, la coordination de Juwa en France annonce des mesures fermes. Tocha Djohar est désormais sous le coup d’une procédure disciplinaire qui pourrait aboutir à sa suspension totale du parti. Plus encore, la direction affirme son intention d’alerter les autorités françaises et l’Office français de l’immigration sur ses activités, tout en déposant une main courante auprès de la police.
Cette sanction marque un tournant dans la gestion des tensions internes au sein de Juwa. L’ancien député, qui s’était jusque-là positionné comme une figure active en exil, voit son engagement politique remis en cause par son propre camp. Reste à savoir quelles seront les répercussions de cette décision sur la scène politique comorienne et sur la position de Tocha Djohar en France.
Misbah Said
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