Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement, de la Recherche scientifique, de la Formation et de l’Insertion professionnelle a publié ce 8 novembre 2025 un communiqué qui sonne comme un ultimatum à l’ensemble des établissements scolaires publics et privés du pays.
Le document, signé par le Secrétaire général adjoint, Saïd Youssouf Ali, rappelle que tout établissement dont les informations ne figurent pas sur la plateforme numérique e-Msomo ne sera pas autorisé à présenter des candidats aux examens nationaux organisés par l’Office National des Examens et Concours (ONEC).
En clair, les écoles non enregistrées sur e-Msomo seront exclues du calendrier officiel des examens et même des séances de prise de photos des candidats, une étape obligatoire avant chaque session.
Qu’est-ce que e-Msomo ?
Lancée avec l’appui de l’UNICEF et de l’Agence Nationale de Développement du Numérique (ANADEN), e-Msomo est la nouvelle plateforme numérique du ministère.
Elle vise à moderniser la gestion des écoles comoriennes : enregistrement des établissements, suivi des élèves, saisie des notes, édition des bulletins et statistiques nationales. Chaque élève se voit attribuer un identifiant unique, ce qui permet une meilleure traçabilité et transparence du système éducatif.
L’objectif affiché du gouvernement est clair : mettre fin au désordre administratif et assurer que seuls les établissements officiellement reconnus participent aux examens nationaux.
Une mesure stricte, mais symbolique
Cette décision marque une étape importante dans la digitalisation du système éducatif comorien.
Cependant, elle risque de bousculer plusieurs établissements privés, notamment ceux qui tardent à se conformer à la nouvelle réglementation ou qui rencontrent des difficultés d’accès à Internet.
Pour le ministère, il s’agit d’un signal fort : la modernisation du secteur éducatif n’est plus une option, mais une obligation.
Les chefs d’établissement disposent désormais de très peu de temps pour régulariser leur situation sur e-Msomo.
Car à compter de ce communiqué, aucune école non inscrite ne pourra présenter ses élèves aux examens nationaux.
Un virage numérique qui pourrait redéfinir durablement les standards de gestion des écoles aux Comores.
ANTUF Chaharane


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