C’est à la fois un succès et une déception pour Naftali Bennett. Avec 12 sièges (selon les premières estimations) le patron de Maison juive, formation nationale-religieuse dont il n’a pris la tête qu’en novembre 2012, il y a moins de trois mois, améliore nettement le score de 2009, mais il obtient moins de sièges que dans les derniers sondages, qui le plaçaient au coude à coude avec les travaillistes. Les douze sièges que lui attribuent les premières estimations font de ce nouveau venu en politique un allié incontournable pour M. Nétanyahou, dont il fut le bras droit avant que ce dernier ne revienne aux affaires, en 2009.
L’analyse du scrutin permettra de juger si le chef de Maison juive a réussi son pari de renouvellement d’un électorat au sein duquel les colons et les religieux se taillaient auparavant la part du lion. M. Bennett, qui réside à l’ouest de la Ligne verte, côté israélien, mais qui fut un responsable du lobby des colons, Yesha, s’est en effet adressé au cours de la campagne à l’électoral conservateur traditionnel du Likoud. Cela explique sans doute en partie le score considéré comme décevant de M. Nétanyahou, qui est assuré d’être nommé premier ministre, mais qui ne dispose pas des marges de manœuvres escomptées.
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