
Alors que les élections de 2024 aux Comores approchent, la popularité du président Azali s’effrite progressivement. La stratégie initiale du camp Azali, consistant à mobiliser les fonctionnaires et à payer des individus pour assister aux meetings, montre des signes de faiblesse. Récemment, à Koki, ville d’Anjouan, Azali et ses partisans ont été chassés par la population locale.
Dans un contraste frappant, le parti Juwa, largement populaire, a organisé un carnaval suivi d’un meeting au stade Missiri, démontrant sa force. L’intervention militaire n’a pas empêché ce rassemblement de connaître un succès retentissant.
La campagne de Juwa se distingue par son accueil chaleureux et spontané dans les villes et villages d’Anjouan. Des vidéos virales sur Internet montrent cette ferveur, symbolisée par la couleur jaune du parti. L’enjeu central semble être moins l’adhésion au candidat Juwa qu’une volonté de renverser le très impopulaire Azali et de libérer le président emprisonné Ahmed Mohamed Abdallah Sambi. Les photos de Sambi sont omniprésentes lors des meetings, où l’on entend les slogans « Libérez Sambi! » et « Azali dégage! ».
Cette dynamique s’étend désormais à la Grande Comore. Dans le village d’Uzio, les partisans d’Azali ont été repoussés par des habitants réclamant son départ, marquant ainsi un tournant potentiel dans cette campagne électorale.
ANTUF Chaharane
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