L’ouverture d’un lycée d’excellence censée accueillir les élèves les plus brillants de Ngazidja faisait office de priorité pour le gouverneur Hassani Hamadi. Après un lancement en grand pompe, force est de constater que deux semaines après, c’est la dégringolade. Les cours ne sont pas de la qualité espérée, les professeurs s’absentent en permanence, les garanties de nourriture, les moyens de transport et de logement ne sont que des illusions au point que certains élèves ont levé le camp et d’autres ne vont pas tarder à les suivre.
Des élèves déclarent que « on nous a promis monts et merveilles qui ont fait que nous avons abandonné nos anciens établissements pour profiter des meilleures conditions annoncées pour ce lycée. Hélas, aujourd’hui, nombreux ont regagné leurs anciens établissements. Ce sont nos parents qui s’acquittent des frais de transport, de la nourriture et du logement ». Pourtant, certaines informations font état d’un bus mis à disposition des élèves par un docteur de la place. Sauf que le gouverneur aurait mis fin au service de ce bus sans explication aucune. Les élèves sont tombés de haut et désormais, ils menacent de vider lieux si jamais une solution ne se dégage pas d’ici lundi prochain.
Celui qui laisse ce qu’il vit pour ce qu’il devrait vivre il apprend vite à se détruire plutôt qu’à se construire a dit Machiavel. Oui les grands projets irréalisables et qui laissent ruminer ceux qui cherchent la grandeur sont les maux de la société comorienne.
La grandeur qui se transforme en malheur je n’en veux pas. Mieux vaut une route départementale praticable qu’une autoroute sans bitume. Malgré cela, les comoriens n’ont rien compris que l’île Maurice, Seychelles, Madagascar, Maldives ont mis des décennies pour en arriver là. Se procurer des produits de luxe alors que vous n’avez pas les produits de base est une folie.
Vous ne savez pas soigné une petite plaie rouge et vous allez pratiquer des chirurgies esthétiques. C’est surréaliste. Où vont les millions de dollars qui viennent incessamment des pays pétroliers ? Admettons qu’un scénario dans lequel l’ensemble des comoriens se trouvant à l’extérieur soient malades pendant une année civile. Que feriez vous pendant cette période ? Le gouvernement ne versera t il pas les salaires des fonctionnaires.
Bref, mieux vaut peu que jamais.