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Le Conseil Constitutionnel dit stop à macky Sall : Les élections doivent avoir lieu en Mars, pas en Décembre ni en Avril

 

Le Sénégal traverse une période cruciale de son histoire démocratique, marquée par une crise politique profonde et des rebondissements inattendus. La décision récente du Conseil Constitutionnel vient de bouleverser le paysage politique du pays, en ordonnant que les élections présidentielles se déroulent avant la fin du mois de mars, contrairement aux plans initiaux du président Macky Sall.

Depuis 2012, Macky Sall dirige le Sénégal, et son mandat actuel expire le 2 avril. La décision du Conseil Constitutionnel, annoncée le 6 mars, représente un défi majeur à son administration, en soulignant que tout prolongement du scrutin au-delà de son mandat serait contraire à la Constitution. Cette déclaration soulève des questions sur la légitimité de la prolongation du mandat présidentiel et met en lumière la rigueur du respect de la loi par les institutions sénégalaises.

En réaction, le gouvernement s’est rapidement adapté à cette nouvelle directive, entraînant la dissolution de l’exécutif et la libération du Premier Ministre Amadou Ba pour qu’il puisse se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle. Cette manœuvre illustre la fluidité avec laquelle le pouvoir exécutif cherche à se conformer aux exigences constitutionnelles tout en maintenant la stabilité politique.

La fixation de la date du premier tour de l’élection au 24 mars, suivie par la décision du Conseil de la reporter au 31 mars, révèle l’urgence et la complexité du contexte électoral. Cette période de transition s’accompagne d’un climat de tension, marqué par des accusations de corruption et des débats houleux autour d’un projet de loi d’amnistie, visant à apaiser l’espace politique avant les élections.

La loi d’amnistie, controversée, a été adoptée malgré les divisions, permettant potentiellement la libération d’Ousmane Sonko, principal opposant de Macky Sall, incarcéré depuis juillet 2023. Cette mesure, bien que polémique, montre une volonté d’apaisement et de réconciliation nationale en vue de renforcer la démocratie sénégalaise.

La situation au Sénégal est un témoignage de la vitalité de ses institutions démocratiques et de leur capacité à surmonter les crises politiques. Le Conseil Constitutionnel, par sa décision, rappelle l’importance du respect des lois et des délais constitutionnels, et pose les bases d’une élection présidentielle qui se veut libre et équitable. Alors que le Sénégal se prépare à un moment décisif de son histoire politique, le monde observe attentivement, espérant que cette élection marquera un pas de plus vers la consolidation de la démocratie dans le pays.

ANTUF Chaharane 

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