Souef Mohamed El-amine, le chef de la diplomatie comorienne a réagi ce samedi suite aux révélations de l’agence de presse Reuters qui a mis au grand jour les soubassements de Semlex, cette entreprise belge qui s’occupe de la production des documents biométriques officiels, et qui a pignon sur rue dans une partie de l’Afrique dont l’archipel des Comores.
Au cours d’un petit déjeuner de presse, le ministre des affaires étrangères à qui un journaliste a demandé sa réaction sur l’enquête de Reuters, n’est pas allé par quatre chemin pour y répondre. « Je crois qu’il est temps de mettre fin à notre contrat avec Semlex parce qu’il n’y a pas satisfaction », a sèchement répondu le chef de la diplomatie qui n’omettra pas de cogner sur le patron de Semlex et l’ancien président de la République Sambi.
En effet, selon Amine Souef comme on l’appelle sous les cocotiers, le directeur général de Semlex Albert Karaziwan « attribue des passeports diplomatiques à tout son cercle ». Mais il n’y aurait pas que lui dans cette foire d’empoigne. L’ancien président de la République, Ahmed Abdallah Sambi aurait lui aussi délivré des passeports diplomatiques « à tous les chiites » qui sont aux Comores d’après toujours Souef qui a oublié de dire que son collègue chargé de la sûreté, ministère de tutelle de Semlex, est lui aussi cité dans ce dossier dans une autre enquête.
L’enquête de Reuters a révélé que Kariziwan délivre des passeports comoriens à des hommes dangereux parmis lesquels, deux qui figurent sur une liste noire aux États Unis d’Amérique, et qui auraient payé 100 000€ chacun pour obtenir le fameux sésame. Les révélations de l’agence de presse de renommée internationale n’étaient en réalité qu’un secret de Polichinelle. Toutefois, elles pourront déclencher des décisions moult catégoriques de la part de l’Etat comorien devenu la vache à lait la plus grasse d’Albert Karaziwan.
M.Djoumbé
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