Dans un récent article de Comores infos concernant l’affaire Nazra, une jeune femme a exprimé son indignation face aux commentaires minimisant l’arnaque perpétrée par Nazra et glorifiant parfois son intelligence. Elle a fait remarquer que si l’argent volé provenait de l’État, elle comprendrait ces réactions, mais puisqu’il s’agit de l’argent des particuliers, elle ne saisit pas cette indulgence.
Son commentaire soulève une question essentielle : beaucoup de Comoriens considèrent-ils réellement l’argent de l’État comme leur argent ? Cette perception semble témoigner d’une méconnaissance de l’intérêt général. En effet, l’argent de l’État provient des citoyens et appartient à la collectivité. Ainsi, le vol d’argent public est encore plus grave que celui d’individus isolés, car il impacte l’ensemble de la société.
Cette mentalité explique en partie pourquoi les Comoriens restent passifs face à la corruption. Beaucoup pensent, à tort, que l’argent public ne leur appartient pas, ce qui les conduit à tolérer et pardonner les vols d’État tout en se montrant impitoyables envers les voleurs ordinaires.
Pour lutter contre la corruption, il est essentiel de sensibiliser les Comoriens à l’importance de l’intérêt général et de leur faire prendre conscience que l’argent de l’État est, en réalité, leur argent.
Antuf chaharane
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