
Omar Tamou, figure emblématique de la politique comorienne, s’est éteint récemment en France à l’âge de 82 ans. Ancien ministre de l’Intérieur sous le régime du président Ahmed Abdallah, il a joué un rôle clé dans les premières décennies de l’indépendance des Comores.
Né vers 1942 à Madagascar, Omar Tamou a débuté sa carrière en politique à la fin des années 1960. Il a été un acteur majeur du Rassemblement Démocratique du Peuple Comorien (RDPC) avant de fonder le parti UDZIMA, qui a contribué à l’accession du pays à l’indépendance en 1975. Il a occupé plusieurs portefeuilles ministériels, notamment ceux de la Fonction publique, de l’Équipement et des Affaires économiques.
L’un de ses postes les plus marquants fut celui de ministre de l’Intérieur sous Ahmed Abdallah dans les années 1980. Il était en poste lors de l’assassinat du président en 1989, un événement qui a marqué l’histoire politique des Comores. Après la chute de ce régime, il s’est opposé à Said Mohamed Djohar et a même été emprisonné en 1992 pour une tentative de coup d’État.
Candidat à la présidentielle de 1996, il s’est classé troisième avant de soutenir Mohamed Taki, qui l’a nommé ministre des Transports. Il s’est progressivement retiré de la vie politique après les années 2000, tout en restant une voix influente dans la diaspora comorienne en France.
Sa disparition a suscité une vive émotion aux Comores et parmi la diaspora, où de nombreuses personnalités ont salué son engagement. Omar Tamou restera une figure incontournable de l’histoire politique comorienne.
ANTUF Chaharane
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