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La situation des ressortissants comoriens en Tunisie : une attente insoutenable de rapatriement face à la montée de la violence xénophobe.

La situation des étudiants comoriens en Tunisie est alarmante. Depuis les déclarations controversées du président tunisien, qui avait mis en cause les migrants d’Afrique sub-saharienne dans la criminalité en Tunisie, ces étudiants sont soumis à une montée de violence qui les a contraints à demander un rapatriement. Pourtant, malgré les sollicitations de l’association des étudiants et stagiaires comoriens en Tunisie (Aesct), le gouvernement comorien n’a pas encore mis en place un processus concret de rapatriement.

La Côte d’Ivoire et la Guinée Conakry ont déjà rapatrié leurs ressortissants respectifs pour les protéger de cette situation devenue dangereuse. Les Comoriens en Tunisie sont ainsi laissés à leur propre sort, sans aide ni soutien de leur gouvernement. Les témoignages recueillis auprès de certains étudiants sont éloquents : «Nous ne sortons pas par peur d’être agressé. Nous sommes obligés de suivre des cours en ligne et même pour aller à la boutique du quartier, c’est vraiment difficile pour nous. Nous aimerions pouvoir rentrer chez nous car nous sommes venus ici pour les études mais la situation ne le permet pas», a confié une étudiante.

Pourtant, le président de l’Aesct, Elkabir Ben Ousseini, affirme avoir sollicité un soutien de l’Etat comorien pour un rapatriement des étudiants en danger en Tunisie. Il déplore le fait que les autorités comoriennes n’ont pas encore mis en place un processus concret de rapatriement pour ceux qui souhaitent rentrer. En 2017, après la diffusion d’une vidéo montrant des trafics d’êtres humains en Libye, le gouvernement comorien avait réussi à rapatrier 83 de ses ressortissants, internés dans des centres d’accueil en Libye. Le processus avait été facilité par l’Oim et le Système des Nations unies aux Comores.

Pour le moment, les étudiants comoriens en Tunisie n’ont pas encore reçu de réponse concrète du gouvernement comorien concernant leur rapatriement. Ils doivent ainsi continuer à faire face à une situation de plus en plus difficile et dangereuse

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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