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La politique de la chaise vide de l’opposition Comorienne

Tribune. Voici deux années durant que l’opposition conteste la légalité de l’élection du président Azali.
Elle n’a cessé de réclamer son départ en vain.
Sachant que la politique est une question de rapports de force qu’elle n’a pas pour le moment, elle n’a cessé également de solliciter l’implication de la Communauté Internationale, en l’occurrence l’Union Africaine.
Ce qui avait occasionné l’arrivée de celle-ci en 2019 .
À l’époque Azali a fait une fin de non recevoir , estimant son élection valide, l’organisme Panafricain était répartie bredouille.
Depuis quelques mois, la pression de l’opposition a fini par obtenir ce qu’elle demandait, à savoir l’arrivée de l’UA .


En apparence, la position du président semble évoluer, puisque contrairement à sa première position qui était de ne parler que des élections
de 2024 , il serait disponible pour un dialogue global évoquant toutes les questions qui fâchent ceci est à la demande de la délégation Africaine , forte de six personnes que le président a rencontré dans la capitale Éthiopienne .
C’est dans cette acceptation que l’UA s’apprête à arriver aux Comores.
C’est cette concession que nous qualifions de gain diplomatique pour l’opposition
Si d’aventure elle persiste dans son refus, ce qui serait contre-productif, puisqu’il ouvre un boulevard à Azali .
Pourquoi ? Tout simplement des petits grouspules politiques de l’opposition pourraient se joindre au dialogue, les partis politiques les plus significatifs absents, mais le dialogue aura lieu avec eux , il y a des fortes chances que L’UA note le manque de volonté de l’opposition qui serait synonyme d’un troisième boulevard pour Azali.
On ose espérer que d’ici au 15 septembre prochain , date à laquelle cette délégation est prévue être aux Comores, que l’opposition revoye sa copie par d’autres contre propositions et que d’ici là aussi le président définisse la lettre et l’esprit du dialogue qu’il appelle de tous ses vœux..
Sortir du climat politique lourd et pesant sur la vie de la population serait mieux , pour enfin commencer à trouver des solutions aux multiplesproblèmes que le pays fait face , problèmes qui ne peuvent rester indéfiniment en l’état.
Puisse Allah vienne au secours de nos âmes pour réconcilier nos cœurs et nos idées pour le bien de tous .

Daoud Halifa

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1 commentaire sur La politique de la chaise vide de l’opposition Comorienne

  1. Parler de la politique de la chaise vide, c’est supposer qu’il y a une chaise. Nous savons qu’il n’ y a pas du tout de quoi se poser, donc de chaise. Pis, des autorités dotées d’une once de dignité ne peuvent ignorer la culture de la responsabilité. Comment peut-on croire à un chef d’état qui dit vouloir un dialogue national tout en ignorant, volontairement, la procédure nécessaire à son organisation? Je pense qu’à la place de chanter le dialogue à longueur d’année, il aurait été utile d’adresser un courrier à l’endroit de chaque parti politique pour se mettre d’accord sur les sujets à traiter et les préalables nécessaires. Pis, ensemble fixer la période pendant laquelle les formations politiques doivent se retrouver. Dans le cas contraire, c’est juste un manque de respect ou la manifestation d’un amateurisme qui ne veut pas dire son nom. Les observateurs de l’UA qui seraient contactés pendant le dandinement à Adis, nous prendraient pour des enfants. Comment inviter des observateurs à un dialogue dont ni les sujets, ni les participants ne sont encore identifiés. A moins qu’il s’agit d’une invitation à ne pas honorer.

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