Après les manifestations intenses et les émeutes survenues aux Comores à la veille de l’annonce des résultats des élections, marquant la victoire d’Azali Assoumani au premier tour, la capitale et les villes voisines de Moroni ont connu plusieurs jours de contestations. Récemment, les candidats de l’opposition se sont présentés devant la Cour Suprême pour déposer un recours contre les résultats provisoires annoncés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
S’exprimant aux journalistes de Comores Info, les candidats de l’opposition ont expliqué leur démarche. Cependant, l’attention a été particulièrement attirée par l’arrivée des avocats du parti au pouvoir, venus également déposer un recours auprès de la Cour Suprême. Cette démarche a surpris, étant donné que la CENI avait déclaré le parti présidentiel vainqueur tant dans les élections présidentielles que dans celles des gouverneurs.
Devant les caméras, les avocats ont clarifié que leur recours visait à contester le taux de participation annoncé de 16 % pour les élections présidentielles, revendiquant un taux de 60 % basé sur les résultats qu’ils ont recueillis des différentes régions. Cette initiative semble être une tentative de légitimer l’élection de leur président face aux critiques nationales et internationales concernant le faible taux de participation annoncé par la CENI. En effet, le taux de participation pour les élections des gouverneurs rien que sur l’île de la Grande Comore( sans compter les suffrages exprimés des deux autres îles ) était d’environ 125 000 votants, tandis que celui des élections présidentielles n’était que d’environ 55 000 électeurs, ce qui représente un taux de participation de 16 %, en contradiction apparente avec la logique étant donné que les deux élections se sont déroulées simultanément.
ANTUF Chaharane
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