La délinquance juvénile prend une tournure préoccupante aux Comores, notamment à Moroni. L’Officier Chabane, chef des enquêtes au commissariat central, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, cette recrudescence s’explique en grande partie par le retour forcé de nombreux jeunes depuis Mayotte. Une fois refoulés, ces jeunes se retrouvent sans repères à Anjouan, Mohéli et Ngazidja, tombant parfois dans la délinquance.
Un exemple récent illustre cette tendance : plusieurs adolescents de moins de 17 ans ont été arrêtés après avoir volé 550 000 francs. Ce type de délit devient de plus en plus fréquent, plongeant les familles dans l’inquiétude.
Autre phénomène alarmant : l’augmentation des violences sexuelles envers les mineurs, touchant principalement les jeunes filles. Selon l’Officier Chabane, les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans cette dérive. Des collégiens et lycéens y partagent des contenus inappropriés, influençant leurs comportements et les exposant à des situations dangereuses.
Face à ces défis, les autorités ne restent pas inactives. Les forces de l’ordre ont intensifié leurs efforts pour réprimer les comportements contraires aux mœurs et lutter contre la consommation de drogues. Une substance en particulier inquiète les autorités : le « chiite », une drogue récemment apparue aux Comores, notamment consommée par les jeunes de Moroni-Sud.
Cependant, tout n’est pas sombre. Les mesures de sécurité routière semblent porter leurs fruits. En 2024, le nombre d’accidents de la route a diminué. Le port obligatoire de la ceinture et du casque a permis de réduire les décès à 16, contre des chiffres plus élevés les années précédentes.
IBM
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