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La Constitution de notre pays révisée en 2018 a donné une place très importante à la femme,par son article 30

La célébration de la Journée Internationale des femmes, nous la dédions à nos mères, à nos sœurs, à nos épouses et à nos filles à qui la société comorienne a toujours réservé respect, priorité et protection.

Madame la Première Dame,

Madame la Gouverneure de l’île de Ngazidja,

Madame la Ministre de la Santé,

Madame la Commissaire au genre,

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Honorable assistance.

Le 8 mars est devenu un rendez-vous incontournable et une coutume dans notre pays, pour célébrer,à l’instar des autres pays du monde, la Journée internationale des femmes.

A cette occasion, je voudrais tout d’abord remercier les organisateurs de cet événementet exprimer en votre nom à tous, notre gratitude à la ville historique de Domoni et sa région pour l’accueil chaleureux qui est ici,une tradition bien ancrée.

Je voudrais ensuite saluer le travail remarquable,entrepris par la Ministre de la santé, de la Solidarité, de la protection Sociale et de la Promotion du Genre, l’action l’action menée par la Gouverneure de Ngazidja et féliciter Mme la commissaire Nationale à la Solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre et l’ensemble des agents de cette institution ainsi que la société civile,pour faire de la question du genre, un des leviers de l’émergence de notre pays.

J’associe à ces remerciements tous nos partenaires au développement et je salue la qualité de la coopération qu’ils ont su instaurer avec les institutions étatiques et non étatiques, en charge de la promotion du genre ainsi que leur appui inestimable,pour élever le niveau de compétences des femmes et de leurs représentations à tous les niveaux.

Cette coopération, a permis au Gouvernement comorien de renforcer les capacités des femmes, leurs représentations dans les postes de prise de décision et l’évaluation des programmes nationaux et internationaux.

Excellence, Mesdames et Messieurs,

La célébration de la Journée Internationale des femmes, nous la dédions à nos mères, à nos sœurs, à nos épouses et à nos filles à qui la société comorienne a toujours réservé respect, priorité et protection.

En effet, la société traditionnelle comorienne, le droit musulman, nos us et coutumesont accordé certains privilèges aux femmes, notamment la propriété du foyer conjugal, le droit à l’héritage des biens foncier et immobiliers de la famille.

La célébration de la Journée Internationale des Femmes qui est donc une opportunité annuelle d’appeler à la préservation de ces acquis, nous permet également de procéder à une analyse récapitulative des actions engagées et de saisir les perspectives qui s’ouvrent devant nous, pour promouvoir les droits des femmes.

Je salue ainsi le thème international retenu cette année : « je suis de la Génération Egalité : levez-vous pour les droits des femmes ».

Ce thème cadre parfaitement avec la nouvelle campagne pluri générationnelle du programme des Nations Unies pour les femmes (ONU Femmes), appelée Génération Égalité,qui marque le vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing,considéré comme la feuille de route la plus novatrice, en matière d’autonomisation des femmes et des filles, partout dans le monde.

Depuis, notre pays a enregistré des avancées notables en matière de promotion du genregrâce notamment à l’engagement et à l’action menée ces dernières années,par la Première Dame des Comores, Mme Ambari Daroueche et ses sœurs,qui ont fait de la promotion de la Femme Comorienne, leur cheval de bataille.

Nous pouvons aujourd’hui noter,la progression des indicateurs de genre, en particulier le passage de 3 à 17% des femmes parlementaires, une femme gouverneur sur trois, des femmes ministres, Commissaire et Secrétaire d’état, des femmes maires et adjointes aux maires,des femmes directrices, une femme Présidente Directeur Général (PDG) à la tête de l’autorité portuaire, 140 femmes militaires dont une capitaine, une femme à la tête de la délégation Nationale des droits de l’hommeet de nombreuses femmes dans le système judicaire.

Le taux net de scolarisation qui était de 79,5% en 2014 est aujourd’hui en nette augmentation, en particulier pour les jeunes filles.

Notre pays est également dans une perspective de réduction de la pauvreté en général et celle des femmes en particulier.

Dans la logique d’émergence d’ici 2030, nous avons enfin opté pour les politiques d’intégration du genre dans le développement du pays car elles répondent à notre souci de « ne laisser personne derrière ».

Toutefois, en dépit de ces progrès,l’Union des Comores, comme tout autre pays dans le monde, n’est pas en mesure, à ce jour, d’affirmer avoir atteint l’égalité. Il nous reste donc beaucoup à faire.

L’année 2020 constitue alors l’occasion de susciter une action d’envergure mondiale pour parvenir au respect des droits fondamentaux pour toutes les femmes et les filles.

La Constitution de notre pays, révisée en 2018,a donné une place très importante à la femme,par son article 30, « garantit les droits de la Femme à être protégée par les pouvoirs publics contre toute forme d’abandon, d’exploitation et de violence ».

A travers son article 34, elle leur reconnait le droit d’accès aux instances politiques de représentation locale, nationale voire internationale.

Son article 36 prévoit « une juste et équitable répartition entre les hommes et les femmes » dans la composition du Gouvernement.

Tout cela constitue des atouts très importants pour la promotion des droits des femmes comoriennes.

Honorable assistance,

Je saisis l’opportunité de cette célébration,pour exprimer ma préoccupation, face à un phénomène mondialement répandu mais qui devient de plus en plus galopante dans notre pays,celui des violences faites aux femmes et aux enfantset quelque fois à certains hommes.

La corruption à tous les niveaux et à tous les degrés, les arrangements à l’amiable, l’impunité des auteurs, la mauvaise éducation dans les foyers,la mauvaise utilisation des nouvelles technologies et les abus de pouvoirs,minent les efforts du Gouvernement et des acteurs de la société civilequi luttent contre les violences et constituent un frein majeur au développement.

Vous comprendrez donc pourquoi nous allons engager des mesures fermes contre les auteurs de violences et accompagner efficacement les acteurs de lutte.

La lutte contre les violences de tout genre visera les mauvais comportements et habitudes et concernera tout le monde car les violences impliquent les parents, les chefs locaux, les élus, les cadis, les oulémas, les professeurs, les maitres coraniques, les notables, les magistrats, les médecins, les hommes et femmes politiques.

Cette lutte sera difficile, longue et globale. Je reste toutefois persuadé, qu’ensemble, de la base au plus haut niveau de la société et de l’Etat, nous sommes capables de réussir cette lutte,par le respect des lois et textes réglementaires.

Nous avons tous le devoir de nous atteler à l’éradication de ce fléau. Cette bataille, nous devons la mener et nous pouvons la gagner.

Mesdames et Messieurs,

La présence des Femmes comoriennes aujourd’hui, à tous les niveaux de développement communautaire,sociale et politique, montre bien l’engagement du Gouvernement, faire valoir leurs droits.

Je reste convaincu que le peuple comorien qui m’a confié la destinée de ce pays, a voulu que j’engage des actions axées sur notre vision d’un pays émergent à l’horizon 2030, avec des résultats concrets et palpable,favorables à toutes les catégories de personnes, hommes et femmes, vivant dans ce beau pays qu’Allah a béni de ses bienfaits.

J’appelle alors toutes les citoyennes et citoyens Comoriens et nos partenaires au développement,à contribuer à la réussite des programmes et des stratégies de développementen intégrant, toujours, ce concept genrequi reste évidemment un des piliers du développement durable dans notre pays et dans le monde entier.

Mesdames et Messieurs,

Nous croyons en Dieu et comme on dit, avoir la foi en Dieu peut déplacer des montagnes.

C’est pourquoi, je suis intimement convaincu, qu’ensemblenous sommes capables de réaliser de grandes et belles choses pour notre pays.

Je voudrais donc pour terminer mon propos, faire appel à tous les patriotes de nos quatre îles et de la diaspora et à toutes les personnes de bonnes volontés, déterminées pour le changement, à dépasser les clivages, le communautarisme et les intérêts politiciens, pour le bien-être du peuple Comorien.

Vive la promotion des femmes Comoriennes,

Vive la solidarité internationale,

Vive la République et vive l’Union des Comores dans la paix, la sécurité et le Développement

Je vous remercie.

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1 commentaire sur La Constitution de notre pays révisée en 2018 a donné une place très importante à la femme,par son article 30

  1. Le coup d’état constitutionnel qu’Azali a effectué en 2018 lui a donné une bonne place lui et sa famille de semer une bonne DICTATURE à ANJOUAN et j’ajoute que cette DICTATURE ne fait qu’assassinait les enfants de cette Région des Comores.

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